Deus, qui in corde beáti Andréæ Confessóris tui, per árduum cotídie in virtútibus proficiéndi votum, admirábiles ad te ascensiónes disposuísti : concéde nobis, ipsíus méritis et intercessióne, ita eiúsdem grátiæ partícipes fieri ; ut, perfectióra semper exsequéntes, ad glóriæ tuæ fastígium felíciter perducámur. Per Dóminum…
« Seigneur qui, au moyen du vœu difficile de progresser chaque jour dans la vertu, avez préparé dans le cœur du bienheureux André d’admirables élévations jusqu’à vous ; ah ! par ses mérites et son intercession, accordez-nous d’avoir part à cette grâce, en sorte que, poursuivant toujours ce qui est plus parfait, nous puissions arriver heureusement au faîte de votre gloire. »
Dans la vie présente, la sainteté ne saurait être envisagée comme quelque chose d’extérieur, comme un vêtement tout fait, qu’il suffit de prendre sans plus avoir à y penser. La grâce baptismale dépose en nous le Christ comme un germe, — quos iterum parturio, donec formetur Christus in vobis [vous que j’enfante à nouveau jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous – Galates 4,19], — et il nous appartient de le faire mystiquement revivre. Ce Christ est le principe d’une vie intense et surabondante, qui croît et se développe jusqu’à cette mensura aetatis plenitudinis Christi [la mesure de l’âge de la plénitude du Christ – Ephésiens 4,13] établie par Dieu pour chacun de nous. Quand cette mesure ou cette conformité est atteinte, notre séjour ici-bas n’a plus de but, et au temps succède alors l’éternité. Nous sommes sur cette terre comme des statues dans l’atelier d’un sculpteur ; lorsque l’artiste a donné sa dernière retouche, le chef-d’œuvre est retiré de l’atelier et placé à l’endroit pour lequel il a été fait.
Bienheureux cardinal Schuster
(Procession de saint André Avellin, le 10 novembre 2011 à Monasterace, en Calabre)