Réquiem ætérnam dona eis, Dómime : et lux perpétua lúceat eis. ℣. In memória ætérna erit iustus : ab auđitióne mala non timébit.
Donnez-leur, Seigneur, le repos éternel, et que la lumière éternelle luise pour eux. Le souvenir du juste sera éternel ; il ne craindra pas d’entendre rien d’affligeant.
La première phrase du graduel de la messe des défunts est inspirée du quatrième livre d’Esdras, et c’est l’une des raisons pour lesquelles ce livre, rejeté du canon de la Sainte Ecriture comme « apocryphe », a néanmoins toujours été donné à la fin de la Vulgate, en plus petits caractères. Le verset est quant à lui issu du psaume 111, et c’est aussi le seul verset de la Sainte Ecriture qu’on trouve dans la messe des morts, ce qui est unique dans la liturgie.
La mélodie, qui n’a rien de « funèbre », revient plusieurs fois dans l’année liturgique. Il n’est pas inintéressant de constater que c’est celle du graduel… du jour de Pâques.
Voici ce graduel par les moines de Solesmes, sous la direction de dom Jean Claire, puis par les moniales d’Argentan, peut-être un peu maniérées.