La Commission européenne a annoncé qu’elle avait lancé une enquête approfondie, le 1er septembre, sur une taxe polonaise sur le commerce de détail, et a intimé l’ordre au gouvernement polonais de surseoir au prélèvement de cette taxe jusqu’à la fin de l’enquête.
Selon la Commission, puisque cette taxe progressive pèse plus lourdement sur les grands supermarchés que sur les petits commerces, il s’agit d’une aide déguisée aux petits commerçants. Sic.
Ryszard Czarnecki, qui est l’un des vice-présidents du Parlement européen, dénonce une procédure « purement politique » contre la Pologne.
La Commission répond que ce n’est pas vrai du tout. La preuve : elle a lancé une enquête analogue contre la Hongrie. Sic.
En réalité la Commission sait très bien que la taxe n’a pas pour but d’aider les petits commerçants (on ne voit pas comment une nouvelle taxe peut aider celui qui la subit), mais qu’il s’agit d’une des sources de financement de la politique familiale du gouvernement polonais. C’est cela qu’il faut casser…
Commentaires
M. Daoudal, vous avez raison ... mais permettez moi quelques précisions.
En fait,la taxe en question sur les commerces avait été présentée, lors de la campagne électorale de l'an dernier, par le part conservateur Droit et Justice comme une loi visant à taxer uniquement les groupes de la grande distribution (tous étrangers - pratiquant l'optimisation fiscale à qui mieux-mieux de façon éhontée) pour à la fois favoriser le commerce de détail (aux capitaux locaux) et trouver une partie du financement de sa politique en faveur des familles et des personnes âgées (notamment CREATION d'allocations familiales). - l'autre partie devant être apportée par une taxe sur les banques qui semble bien longue à mettre en place
Hélas la loi sur la taxation des grandes surfaces s'est avérée très compliquée à écrire car l'UE exclu toute discrimination en fonction de l'origine des capitaux des étrangers. Il a donc fallu "ruser" et instaurer une taxe en fonction du métrage du magasin... C'est ainsi que les commerçants locaux qui devaient être favorisés se sont retrouvés devoir payer une nouvelle taxe... ils ne sont pas contents....et ne se privent pas de pointer la différence entre les promesses de campagne de Beta Szydlo et le résultat dans la réalité.
Quand aux institutions européennes, elles feront tout pour défendre les grands groupes et leur politique très discutable au plan social comme civique dans les pays d'Europe Centrale. Plus le temps passe, plus la vocation de ces institutions devient flagrante.
Sincères salutations.