François a signé un motu proprio intitulé Concordia Codici, dont on nous dit qu’il qui "vient harmoniser certaines normes du code de droit canonique latin et de celui des Églises orientales".
Si j’en crois le commentaire de Mgr Arrieta sur Radio Vatican, ce motu proprio rappelle aux paroisses latines qui seraient amenées à célébrer des mariages orientaux qu’un diacre ne suffit pas mais qu’il faut un prêtre. Mais surtout il donne la possibilité aux orthodoxes qui n’ont pas de clergé dans le pays où ils se trouvent de faire baptiser leurs enfants par un prêtre catholique latin, et de se marier à l’église catholique.
C'est en effet ce que semble indiquer le texte.
C’est a priori sympathique, mais c’est théologiquement absurde d’accueillir dans l’Eglise catholique quelqu’un qui ne veut pas être catholique... En outre je crains que ce soit considéré (non sans raison) comme une agression prosélyte de la part des Eglises orthodoxes…
Commentaires
Le MP est ici :
http://www.news.va/fr/news/333293
Le MP est ici :
http://www.news.va/fr/news/333293
Quand le pape François fera du prosélytisme chez les orthodoxes , les poules auront des dents.
Le baptême étant reconnu des 2 côtés et administrable par un laïc et même un non-croyant il ne comporte aucune reconnaissance d'appartenance à l'Eglise catholique. Le mariage étant un sacrement que se donnent les époux, ministres du sacrement, que le témoin soit prêtre orthodoxe ou catholique cela ne changera pas l'appartenance des époux à l'orthodoxie. La présence du prêtre, témoin privilègié est obligatoire pour éviter les abus, mais il n'est pas le ministre du sacrement. Donc ce MP c'est de la sous-traitance là où les orthodoxes n'ont pas de clergé, mais ne convertira personne au catholicisme. Le pape rend service aux orthodoxes pour leur éviter des déplacements, c'est tout.
Sur le fond tout à fait d'accord d'accord avec ce commentaire. Un seul bémol : pour les chrétiens orientaux (catholiques ou orthodoxes) le ministre du sacrement est le prêtre, pas les époux. Chez les catholiques latins on considère comme vous le dites que le ministre ce sont les époux et que le prêtre est lé "témoin qualifié". Cette différence n'a jamais été tranchée à ce jour par le Magistère qui respecte les deux interprétations existantes.
Nous sommes d'accord. C'est pour cela que le code précise désormais qu'il faut un prêtre pour les orientaux.
Mais il est étrange de l'étendre aux orthodoxes, car c'est dire aux orthodoxes qu'ils peuvent recevoir un sacrement catholique (par un prêtre qui pense que ce sont les époux qui se donnent le sacrement...). Et quand on connaît la virulente hostilité de nombre d'orthodoxes, on ne voit pas ceux-là demander à un prêtre catholique de les marier...
On ne dira jamais assez que la haine que peuvent avoir beaucoup d'Orthodoxes envers l'Église Catholique, encore aujourd'hui, est aussi intense que celle de beaucoup de Protestants.
J'ai entendu dire que, dans un pays où ils n'avaient pas d'églises, des Orthodoxes ont fait baptiser leurs enfants par des prêtres catholiques mais lors du passage d'un prêtre orthodoxe venant de l'étranger, ils n'ont eu rien de plus pressé que de les faire re-baptiser par ce dernier car ils doutaient de la validité du baptême catholique.
L'héritage des dissensions historiques est encore très vivace !
"Si j’en crois le commentaire de Mgr Arrieta sur Radio Vatican, ce motu proprio rappelle aux paroisses latines qui seraient amenées à célébrer des mariages orientaux qu’un diacre ne suffit pas mais qu’il faut un prêtre."
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Il a raison. Le ministre ordinaire du mariage est le prêtre, le ministre extraordinaire l'évêque. Par "mariages orientaux", il entend le mariage catholique oriental. Le motu proprio ne statuera jamais sur le mariage entre "orthodoxes". Donc, pour le mariage mixte d'un catholique oriental et d'une "orthodoxe" (et vice versa), il y a dans les Eglises orientales, selon le droit, des autorisations qui sont accordées par les deux évêques des deux conjoints.
"Mais surtout il donne la possibilité aux orthodoxes qui n’ont pas de clergé dans le pays où ils se trouvent de faire baptiser leurs enfants par un prêtre catholique latin, et de se marier à l’église catholique"
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Concernant le baptême :
Ce que dit le motu proprio est tout à fait légitime si réellement il n'y a pas de clergé "orthodoxe" présent pour administrer le sacrement. C'est le cas dit "de nécessité". L'Église catholique a même toujours considéré comme valide le baptême administré par N'IMPORTE QUELLE PERSONNE, en cas de nécessité (danger de mort, impossibilité radicale d'accéder à un prêtre), pourvu que cette personne quelconque ait employé la Matière et la Forme sacramentelle, avec l'intention de faire ce que fait l'Église.
Le Concile œcuménique de Florence a en effet établi que : "Dans un cas de nécessité, même un laïc, même une femme, même un hérétique, et même un païen peuvent baptiser, pourvu qu'ils observent la Matière et la Forme selon l'Église et qu'ils aient l'intention de faire ce que fait l'Église."
Un parent peut aussi baptiser en l'absence de tout prêtre (ou si l'enfant est en danger de mort). L'unique cas exclu est celui de se baptiser soi-même puisque le Ministre et le sujet doivent être distincts, selon la parole : "Je TE baptise ...", cela suivant la raison, à la fois naturelle et surnaturelle, que nul ne pouvant s'engendrer soi-même ni dans la chair ni dans l'esprit, la régénération spirituelle (baptême) doit nécessairement s'accomplir par le ministère d'autrui, tout comme le Christ Lui-même __ sans aucun besoin de baptême __ a été baptisé, pour nous, par le ministère de Jean Baptiste.
A fortiori et a minima, si donc des "orthodoxes" n'ont pas de prêtre de leur Église, ils peuvent demander le baptême au Ministre qui est d'ailleurs le plus excellent à cet égard : le prêtre catholique (latin ou autre).
Il n'y a donc là aucune "absurdité théologique".
Le baptême d'un "orthodoxe" (enfant ou adulte) par un prêtre catholique, selon un cas de nécessité, ne transforme jamais cet "orthodoxe" en catholique. Il reste dans l'Église "orthodoxe".
Partant, il n'y a là aucun "prosélytisme" ; encore qu'il soit du DEVOIR des "orthodoxes" de réintégrer l'Église catholique __ dont ils se sont (par l'ambition humaine de quelques-uns de leurs ministres) un jour séparés ; et de la réintégrer d'abord par obéissance au Christ qui a dit "Qu'ils soient un", ensuite par obéissance à saint Paul qui a dit "Une seule Église" __ d'une part ;
et d'autre part, qu'il est du DROIT souverain de l'Église catholique de paître __ de toute manière __ toute brebis du Christ (c'est-à-dire tout prêtre, tout évêque, tout patriarche) et tout agneau du Christ (c'est-à-dire tout baptisé, quel qu'il soit).
Le mot "prosélytisme" est à BANNIR pour qualifier l'invitation évangélique et apostolique à entrer ou à rentrer dans la barque de l'Église catholique, unique Arche du salut. Sinon, il faudra aller au bout de cette "logique" absurde et qualifier alors de "prosélytes" saint Pierre et saint Paul, et le Christ même.
Le Christ a-t-Il fait du "prosélytisme" auprès de Douze juifs ?...
Saint Pierre auprès du centurion Corneille, des gens d'Antioche puis de Rome ?...
Saint Paul auprès des nations ?...
Saint François de Sales a-t-fait du "prosélytisme" auprès des hérétiques ?...
La notion de "prosélytisme". Ou le mauvais art (impuissant) de casser les bras à l'Église catholique.
Ce sont les païens, les hérétiques, les schismatiques qui font du prosélytisme, pour leurs paganismes (islamique et autres), pour leurs hérésies, pour leurs schismes.
JAMAIS l'Église de Dieu.
Damien Ier : "On ne dira jamais assez que la haine que peuvent avoir beaucoup d'Orthodoxes envers l'Église Catholique, encore aujourd'hui, est aussi intense que celle de beaucoup de Protestants."
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Absolument.
Et cette haine, tant chez ces "orthodoxes"-là que chez ces hérétiques, est de nature essentiellement satanique.
Leur hérésie comme leur schisme est l'œuvre de Satan s'activant à la division de l'Eglise par l'intermédiaire d'hérésiarques d'une part, et d'évêques jadis rebelles au Vicaire du Christ, jaloux de sa puissance apostolique, d'autre part, qui ont spirituellement transmis ce venin au long des siècles, de génération en génération, à leurs communautés jusqu'à nos jours.
à mon sens, on commence à débloquer là, en particulier Dranem : en dehors du filioque, dont chacun s'accord à dire que c'était largement un prétexte, les Orthodoxes (et les Orientaux unis à Rome) sont globalement restés fidèles à des traditions liturgiques et théologiques vénérables que les Latins, sous l'impulsion du pape actuel en particulier et de la sécularisation galopante, ont tendance à jeter aux orties... Je vais finir par penser qu'il veut mieux sa sacntifier en assistant à une Divine Liturgie où est vraiment offert un Sacrifice et où sont vraiment célébrés les Saints Mystères plutôt que d'assister à la messe du pape...
Vous faites fausse route :
La question du Filioque, au contraire de ce que vous dites, est le moindre des problèmes désormais et ne cause plus aucun problème depuis la Clarification du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens du 8 septembre 1995.
A part cela, la doctrine dogmatique est effectivement commune en de nombreux points entre les autoproclamés "orthodoxes" et les catholique, sauf en quelques-uns __ très importants __ sur lesquels les "orthodoxes" restent hétérodoxes selon la foi de l'Église catholique :
1 ° Ils n'adhèrent pas au dogme de l'Immaculée Conception (largement par haine du fait que ce soit un Successeur de Pierre qui l'ait proclamé), même si __ par contorsion de langage __ ils en admettent peu ou prou le fond, en gardant les choses dans le flou, dont l'Église catholique a horreur.
2 ° Ils n'adhèrent pas au dogme de l'Assomption (largement par haine du fait que ce soit un Successeur de Pierre qui l'ait proclamé), même si __ par contorsion de langage __ ils en admettent peu ou prou le fond, en gardant les choses dans le flou, dont l'Église catholique a horreur.
3 ° Ils n'adhèrent pas au dogme de l'Infaillibilité pontificale, qui est DE FOI, dès lors qu'on se dit chrétien.
4 ° Ils n'adhèrent pas aux formulations dogmatiques proclamées par l'Église catholique dans les Conciles œcuméniques, sauf à celles des sept premiers Conciles tenus en Orient ; et ce, sous le fallacieux prétexte que les Conciles suivants se sont tenus en Occident et qu'il y étaient peu ou pas représentés, réduisant mensongèrement ces Conciles œcuméniques à n'être que des "synodes locaux de l'Eglise latine" alors qu'au contraire tous ces Conciles œcuméniques, du 8e au 21e (Vatican II), et notamment ceux de Trente et de Vatican I, ont défini des dogmes fondamentaux de la foi de l'Église universelle, dogmes qui engagent tous les chrétiens.
5 ° Dans l'absolu, ils sont hérétiques aux yeux de l'Église en refusant d'adhérer au dogme du Purgatoire défini dans le Concile œcuménique de Trente, dogme qui n'oblige pas uniquement les Latins, mais qui oblige de foi l'ensemble des baptisés et, en certains points, l'ensemble du genre humain.
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Enfin, vous concernant vous personnellement :
La "messe du Pape" est la messe de l'Église universelle.
D'ailleurs, vu vos paroles __ "en assistant à une Divine Liturgie où est vraiment offert un Sacrifice et où sont vraiment célébrés les Saints Mystères plutôt que d'assister à la messe du pape..", __ croyant ainsi, blasphématoirement, que la messe du Pape est une fausse messe, vous donnez la preuve que vous n'êtes attaché qu'à l'éblouissement des yeux et aux plaisirs des oreilles, et que l'ESSENCE de la messe vous échappe entièrement.
Cher Dranem. Comme d'habitude vous êtes plein de science et de bon sens.
Cependant, vous semblez oublier que les Orthodoxes fêtent la Dormition de la Vierge Marie : le terme est différent mais correspond tout à fait, me semble-t-il, à l'Assomption chez les Catholiques.
Mais là où ils sont inconséquents, c'est que tout en admettant qu'il est impossible que le corps de la Mère de Dieu puisse connaître la corruption, ils refusent de reconnaître que, dans la même logique divine, le Christ qui est sans péché ne puisse pas naître d'une femme pécheresse, une Femme qui a porté en elle, le Fils de Dieu, Dieu Lui-Même.
Mais, comme vous dites, c'est sans doute, par haine de l'Église catholique et pour le moins par orgueil, pour refuser tout magistère universel à l'évêque de Rome.
Que je sache, la très sainte Mère de Dieu, conçue sans péché n'est pas une femme sécheresse ! ! !
Que je sache, la très sainte Mère de Dieu, conçue sans péché n'est pas une femme sécheresse ! ! !
Vous m'avez mal lu. Je dis bien que le Christ ne peut pas naître d'une pécheresse, donc il s'ensuit que la femme qui LE portera doit nécessairement être immaculée de tout péché.