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Au Pakistan

La Commission des droits de l’homme du Sénat du Pakistan s’est réunie mardi dernier pour évoquer les lois anti-blasphème. Même si la question de l’abolition de ces lois demeure taboue, des voix se sont élevées pour souligner qu’elles provoquent de graves injustices et que 80% au moins des procédures judiciaires sont injustifiées. Parmi les propositions qui ont été faites, celles qui ont déjà été avancées depuis longtemps, comme l’exigence d’une enquête impartiale et la nécessité de punir les fausses accusations. Mais aussi de nouvelles propositions, comme celle de confier la première enquête à un gradé de la police (qui ne soit pas soumis aux pressions de l’imam local et des propriétaires terriens) et de retirer les procédures judiciaires, pour les mêmes raisons, aux tribunaux de première instance (qui condamnent systématiquement – et forcément à mort - les personnes accusées de blasphème contre le prophète, lesquelles sont acquittées en appel – sauf dans le cas très particulier d’Asia Bibi). La commission a décidé de mener une série d’auditions pour aller plus loin dans ce sens. Ce qui est en soi une bonne chose. Mais naturellement les islamistes, soulignant qu’il n’y avait rien à changer dans ces lois, ont déclaré que les résultats de ces travaux devraient être transmis au Conseil de l’idéologie islamique… Bref il n’y a sans doute rien à attendre à court terme. Mais le fait est qu’on parle de plus en plus de ces lois, et à un niveau de plus en plus élevé…

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