Le 18 juin dernier, quelque 60 réfugiés nord-coréens ont été baptisés à la paroisse catholique de Banpo 4-dong, à Séoul. Le cardinal Andrew Yeom Soo-jong, archevêque de Séoul, leur a fait parvenir un message de bienvenue, accompagné d’un chapelet pour chacun.
A cette occasion, Eglises d’Asie nous apprend que le diocèse de Chuncheon forme des prêtres pour la Corée du Nord. Déjà, le territoire du diocèse de Chuncheon, au nord-est de la Corée du Sud, a une grande partie de son territoire en Corée du Nord, mais en outre l’évêque de Chuncheon est administrateur apostolique du diocèse de Hamhung, qui couvre tout le nord-est de la Corée du Nord. Il y a quelques semaines, les deux diocèses (à savoir Mgr Lucas Kim Woon-hoe et Mgr Lucas Kim Woon-hoe) ont signé un accord, aux termes duquel des séminaristes vont être ordonnés prêtres pour le diocèse de Chuncheon mais incardinés dans le diocèse de Hamhung.
L’archidiocèse de Séoul, dont l’archevêque est aussi administrateur apostolique du diocèse de Pyongyang, forme également des prêtres pour le territoire nord-coréen. En février dernier, le premier prêtre formellement incardiné dans le diocèse de Pyongyang a ainsi été ordonné à Séoul.
Naturellement, aucun prêtre ne peut pénétrer sur le territoire nord-coréen. Mais l’Eglise de Corée du Sud veut être prête pour le jour où il y aura la moindre brèche, ou l’écroulement du régime démentiel de Pyonyang.
(Personne ne sait combien il peut rester de catholiques en Corée du Nord. Officiellement il y en 3.000 : ce sont les membres de l’ « Association catholique coréenne », qui « pratiquent librement leur foi » et ont une église à Pyongyang, sauf qu’il n’y a pas de prêtre. Selon l’ONU il resterait 800 catholiques. Selon certains il y aurait 300.000 chrétiens, mais personne n’en sait rien.)