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Lundi de Pentecôte

℟. Spíritus Sanctus, procédens a throno, Apostolórum péctora invisibíliter penetrávit novo sanctificatiónis signo : * Ut in ore eórum ómnium génera nasceréntur linguárum, allelúia.
℣. Advénit ignis divínus, non combúrens, sed illúminans, et tríbuit eis charísmatum dona. * Ut in ore eórum ómnium génera nasceréntur linguárum, allelúia.

L’Esprit Saint procédant du Trône est entré invisiblement dans le cœur des apôtres en un signe de nouvelle sanctification, afin que naissent en leur bouche tous les genres de langues, alléluia. Est venu le feu divin, qui ne consume pas mais illumine, et il leur a conféré les dons des charismes, afin que naissent en leur bouche tous les genres de langues, alléluia.

Ce répons des matines se trouve dans le bréviaire monastique dès le dimanche de Pentecôte, comme dernier répons du premier nocturne. On le retrouve ce lundi, et demain mardi (du moins avant 1955 - ou 1960 ? - si l’on suit les variations contemporaines), et encore jeudi. Ce répons est ancré dans la Sainte Ecriture, mais sa composition est entièrement originale. On ne trouve ses expressions nulle part ailleurs, à ma connaissance, sinon comme citations implicites dans des sermons postérieurs.

On en retrouve les expressions dans un autre répons, qui est affecté au jeudi de Pentecôte dans le bréviaire romain, mais qui dans le bréviaire monastique est le premier répons du troisième nocturne le jour de la Pentecôte et les deux jours suivants.

℟. Advenit ignis divinus, non comburens, sed illuminans; non consumens, sed lucens: et invenit corda discipulorum receptacula munda: * Et tribuit eis charismatum dona, alleluia, alleluia.
℣.Invenit eos concordes caritate, et collustravit eos inundans gratia Deitatis. * Et tribuit eis charismatum dona, alleluia, alleluia.

Est venu le feu divin, qui ne consume pas mais illumine, et il a trouvé dans les cœurs des disciples des réceptacles purs. Et il leur a conféré les dons des charismes, alléluia, alléluia. Il les a trouvés unis dans la charité, et il les a éclairés en les inondant de la grâce de la Divinité. Et il leur a conféré les dons des charismes, alléluia, alléluia.

Commentaires

  • Pardon si je vais dire des banalités, mais le "comburens" est un clin d'oeil à Ex 3 (c'est le même mot). C'est donc le genre de feu qui signala la présence de Dieu à Moïse, et qui en ce jour illumine.les Apôtres afin qu'ils voient le Père et le Fils, à la différence du monde qui ne les voit pas (cf tout Jn 14, où il y a cette expression superbe : voir l'Esprit!). Dans l'Exode, à ma connaissance, il n'est pas dit que ce feu illumine : car Dieu ne peut encore être vu. Voyez par exemple Ex 33.13 (Septante), où le verbe "emphaino" ne trouve de réponse qu'en ...Jean 14.21!
    Bonne fête de Pentecôte

  • Merci pour ce commentaire.

    La référence à Exode est soulignée par la négation: dans les deux cas c'est "non comburo".

    Je ne connaissais pas le parallèle Ex 33.13 et Jean 14.21, qui est très... éclairant.

  • Pour rendre à César ce qui est à César, je l'ai trouvé dans le commentaire de Fillion à Jean 14.21

  • Le parallèle avec le buisson ardent se trouve dans les lectures du deuxième nocturne de ce mardi, par la voix de saint Jean Chrysostome évoquant les langues de feu sur les apôtres: "Si c'est du feu, comment est-ce qu'ils ne brûlent pas ? interroge le juif. J'interrogerai le juif à mon tour: si c'était du feu, comment ne se consumait-il pas, le buisson, un bois fragile? Qu'est-ce qui est plus fort que le feu? Et qu'est-ce qui est plus faible qu'un buisson? Et pourtant le bois ne se consumait pas, et le feu ne s'éteignait pas."

  • Merci pour ce texte. Je voulais parler de Ex 33.13

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