℟. In diademate capitis Aaron magnificentia Domini sculpta erat: * Dum perficeretur opus Dei, alleluia, alleluia, alleluia.
℣. In veste enim poderis quam habebat, totus erat orbis terrarum, et parentum magnalia in quatuor ordinibus lapidum sculpta erant.
℟. Dum perficeretur opus Dei, alleluia, alleluia, alleluia.
Glória…
℟. Dum perficeretur opus Dei, alleluia, alleluia, alleluia.
Sur le diadème de la tête d’Aaron étaient sculptées les magnificences du Seigneur, tandis que s’accomplissait l’œuvre de Dieu, alléluia, alléluia, alléluia. Car en la longue robe qu’il portait se trouvait toute l’orbe de la terre, et les grandeurs des ancêtres étaient sculptées sur quatre rangs de pierres, tandis que s’accomplissait l’œuvre de Dieu, alléluia, alléluia, alléluia.
Ce répons des matines figure parmi les répons de ces jours-ci qui sont centrés sur l’Apocalypse. Or il s’inspire du livre de la Sagesse (18,24), évoquant le jour où Aaron le grand prêtre intercéda dans le désert pour le peuple rebelle et arrêta le massacre que Dieu avait décidé pour le punir. Il est manifeste que ce verset, qui se trouve enfoui dans le long exposé des antithèses entre le sort des Egyptiens et celui des Hébreux, a été extrait de son contexte parce qu’il montre en Aaron la figure du Christ vrai grand prêtre intercédant pour le peuple, et que la figure ici décrite est proche de celle de ce « Fils d’homme vêtu d’une longue robe » qui apparaît à saint Jean dès le début de l’Apocalypse. On trouve dans les deux textes le même mot « poderes », directement repris du grec, qui veut dire « descendant jusqu’aux pieds ». Il s’agit de la robe représentant tout le cosmos. Quant au diadème, il renvoie aux « nombreux diadèmes » que porte dans l’Apocalypse le « Verbe de Dieu » sur son cheval blanc, où est « écrit son nom que personne ne connaît si ce n’est lui-même ».