Le site New Liturgical Movement fait remarquer que, si la réforme liturgique avait notamment pour but de permettre aux fidèles d’entendre davantage de textes bibliques au cours des messes sur trois ans, les versets 27-29 du chapitre 11 de la première épître de saint Paul aux Corinthiens ne sont jamais lus, alors qu’on les trouve trois fois dans l’année dans la « forme extraordinaire ».
Que disent ces versets ?
C'est pourquoi quiconque mangera ce pain ou boira le calice du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que l'homme s'éprouve donc lui-même, et qu'ainsi il mange de ce pain et boive de ce calice. Car celui qui mange et boit indignement, mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps du Seigneur.
Commentaires
Effectivement cela figure dans l'antienne de communion de la messe de la Fête-Dieu:
Quotiescúmque manducábitis panem hunc et cálicem bibétis, mortem Dómini annuntiábitis, donec véniat : itaque quicúmque manducáverit panem vel bíberit calicem Dómini indígne, reus erit córporis et sánguinis Dómini, allelúia.
Dans la même messe de la Fête-Dieu, saint Thomas d'Aquin est lui aussi on ne peut plus clair (séquence Lauda Sion):
Sumunt boni, sumunt mali sorte tamen inæquáli, vitæ vel intéritus. Mors est malis, vita bonis : vide, paris sumptiónis quam sit dispar éxitus.
C'est à dire:
Les bons le reçoivent (le sacrement de l'Eucharistie), les méchants aussi : mais que leur sort est différent, c’est la vie ou c’est la mort !
Mort pour les méchants, vie pour les bons ; voyez combien du même festin, différente est l’issue.
Plutôt sensible à la forme extraordinaire, il m'arrive cependant d'aller "à la messe du coin" par devoir lorsque je ne peux faire autrement.
A chaque fois je suis frappé de constater que ce ne sont pas les mêmes textes, ce ne sont pas les mêmes gestes liturgiques, on y parle et lit beaucoup, on y "fait de la musique", on se congratule et à peine la messe finie, l'église se transforme en salon ...
De plus, sur environ 60 minutes de "célébration", le prêtre passe dans le meilleur des cas pas plus de 10 minutes autour de l'autel alors que dans le rite traditionnel, le célébrant y demeure les trois-quarts du temps, cherchez l'erreur ...