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Jubilate Deo omnis terra

Dans les pays où l’Epiphanie n’est pas un jour férié, la messe du premier dimanche après l’Epiphanie (dimanche dans l’octave de l’Epiphanie dans l’ordo d’avant 1955) n’est pas célébrée, puisqu’on doit célébrer ce jour-là, dans les paroisses ou quasi-paroisses, la solennité transférée de l’Epiphanie. Dans les autres lieux de culte c’est la fête de la Sainte Famille. Sauf dans les monastères dédiés à la liturgie traditionnelle, puisque les moines n’ont pas intégré dans leur ordo la fête de la Sainte Famille.

En dehors des monastères, la messe de ce dimanche est célébrée le premier jour non occupé par une fête, donc ce lundi. Mais elle n’est chantée à peu près nulle part, ce qui est bien dommage puisque ses antiennes sont des invitations au chant de jubilation.

A propos de la mélodie de l’offertoire, dom Baron dit ceci (avant de l’analyser longuement) : « Elle est l’une des plus ornées du répertoire grégorien, merveille à la fois de composition savante et d’expression simple. Tout y est ordonné avec un art parfait qui a pesé toutes les valeurs et les a mises à la place qu’il faut, avec une mesure et une proportion admirables. Et pourtant, quand on l’entend ou qu’on la chante, elle semble jaillir spontanément, comme si l’âme disait sa joie sans souci de savoir comment la dire. »

La voici par les moniales d’Argentan.
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Jubilate Deo omnis terra, jubilate Deo omnis terra, servite Domino in laetitia, intrate in conspectu ejus in exsultatione, quia Dominus ipse est Deus.

Jubilez en Dieu, toute la terre, jubilez en Dieu, toute la terre, servez le Seigneur dans la joie, entrez en sa présence avec allégresse, car le Seigneur vraiment est Dieu.

Commentaires

  • je ne comprends pas : la fête de la sainte famille n'existe pas dans le calendrier traditionnel en usage dans les monastères ? Les monastères traditionnels n'ont pas à solenniser la fête de l'épiphanie en transférant au premier dimanche suivant le 6 janvier sa célébration ?

  • Vous avez très bien compris. La fête de la Sainte Famille n'existe pas dans le calendrier monastique, et les monastères n'ont pas à célébrer l'Epiphanie le dimanche puisqu'ils l'ont célébrée à sa date, le 6 janvier.

  • Merci beaucoup. D'où vient-il que le calendrier monastique fait sur ce point exception au calendrier de l'Eglise universelle (forme extraordinaire) ?

  • La fête de la Sainte Famille est une fête récente qui a été mise dans le calendrier romain par Benoît XV en 1921. Je suppose que les moines ont considéré qu'une fête liturgique destinée à soutenir l'institution familiale ne les concernait pas. Peut-être ont-ils considéré que la seule famille que pouvait célébrer la liturgie est la Sainte Trinité. Mais aussi, en 1921, les moines venaient de refuser la véritable révolution du bréviaire opérée par saint Pie X.

  • C'est très intéressant mais aussi assez troublant : si ces raisons sont les bonnes, quid des paroisses qui décideraient, à l'initiative de tel curé, que la vie exemplaire de tel moine martyr mériterait peu d'attention et préfèrerait méditer sur le modèle de sainteté offert par une famille, celle de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, sinon la plus exemplaire de toute, précisément la Ste Famille.

    La Ste Trinité, une famille ? Etonnante image...

    Quant au "refus" de la révolution du bréviaire de Benoît XV : en quoi s'agissait-il d'une révolution ? Plus fondamentalement, si chacun, quelles que soient ses qualifications en fait de liturgie, peut à sa guise considérer tel ou tel aspect à sa guise ou non, on favorise qu'on le veuille ou non le relativisme, la foi en kit, la religion où l'on pioche ce qui vous convient... C'est assez largement ce qu'on fait les prêtres français ici ou là après l'introduction du NOM conduisant à ce qu'il y ait presque autant de rites que de prêtres, avec la conséquence que l'on connaît en termes de délitement des rites catholiques (pour ne parler que de la France)...

    Merci en tout cas de ces précisions.

  • C'est très intéressant mais aussi assez troublant : si ces raisons sont les bonnes, quid des paroisses qui décideraient, à l'initiative de tel curé, que la vie exemplaire de tel moine martyr mériterait peu d'attention et préfèrerait méditer sur le modèle de sainteté offert par une famille, celle de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus, sinon la plus exemplaire de toute, précisément la Ste Famille.

    La Ste Trinité, une famille ? Etonnante image...

    Quant au "refus" de la révolution du bréviaire de Benoît XV : en quoi s'agissait-il d'une révolution ? Plus fondamentalement, si chacun, quelles que soient ses qualifications en fait de liturgie, peut à sa guise considérer tel ou tel aspect à sa guise ou non, on favorise qu'on le veuille ou non le relativisme, la foi en kit, la religion où l'on pioche ce qui vous convient... C'est assez largement ce qu'on fait les prêtres français ici ou là après l'introduction du NOM conduisant à ce qu'il y ait presque autant de rites que de prêtres, avec la conséquence que l'on connaît en termes de délitement des rites catholiques (pour ne parler que de la France)...

    Merci en tout cas de ces précisions.

  • Le calendrier monastique n'est pas toujours le même que le calendrier romain, et il n'y a aucun "relativisme" là-dedans. De même le calendrier dominicain, etc.

    Oui, saint Pie X a opéré un bouleversement complet du bréviaire. Or les bénédictins suivent la Règle de saint Benoît, et la Règle indique la disposition des psaumes dans l'office. Le moine fait le voeu de respecter la Règle. Le pape peut-il obliger les moines à enfreindre leur Règle ? Le relativisme, c'est de bouleverser l'ordre des psaumes, pas de respecter celui qui a été établi depuis toujours.

    Oui, nous sommes de la famille de la Sainte Trinité, puisque nous sommes fils adoptifs du Père, donc frères du Fils, dans l'amour du Saint-Esprit.

    L'Eglise n'a jamais dit me semble-t-il que la famille exemplaire est une famille où il n'y a qu'un seul enfant dont les parents sont vierges...

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