Dernier dimanche de l’année liturgique. La fin de l’année liturgique est liturgiquement la fin du monde. Avec le terrible évangile de saint Matthieu. Mais qui annonce aussi le retour du Christ « avec puissance et majesté » pour « rassembler les élus ».
Pour chacun de nous la fin du monde c’est d’abord notre mort. Mais si le monde s’écroule, si notre corps s’effondre, nous sommes fixés dans la foi et l’espérance, vivants en Dieu. Et saint Paul nous le dit de façon hardie dans l’épître : « rendant grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres, et nous a fait passer dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption par son sang, et la rémission des péchés ».
Transtulit : il nous a déjà transférés dans son royaume, car il nous a arrachés, par sa croix, à la puissance des ténèbres. C’était précisément la mission que Jésus avait donnée à saint Paul : « Je t’envoie aux païens pour leur ouvrir les yeux, afin qu'ils se convertissent des ténèbres à la lumière, et de la puissance de satan à Dieu, et que, par la foi en Moi, ils reçoivent la rémission des péchés et une part avec les saints. » (Actes 26, 18)
Le dernier dimanche de l’année liturgique ouvre la porte du royaume où nous sommes déjà si nous avons accepté la rédemption offerte par le Christ, contemplée et vécue au long de l’année écoulée.
Commentaires
C'est à des textes comme ceux-ci que l'on voit que la religion révélée par Jésus à son Eglise est la seule véritable. C'est tellement évident que cela rend fous de rage les ennemis de l'Eglise. Il ne leur reste que la calomnie, les bobards, la haine, les complots, les persécutions...
"La fin du monde" - qui correspond au second avènement de Notre-Seigneur dont chacun ressent confusément l'imminence - en effet est d'abord notre propre mort.
Reste donc à s'y préparer, comprendre que notre destin posthume est déterminé par notre libre assentiment au verbe du Sauveur, paroles d'intelligence et de sagesse, la voix du Maître du Paradis.
Cependant, il n'y a pire sourd qui ne veut entendre...
Le retour du Tout-Puissant ici-bas balaiera l'absolu de cette mauvaise volonté névrotique. Il saura s'y prendre avec fracas et majesté, amen.
"Pour chacun de nous la fin du monde c’est d’abord notre mort."
Je marque une information complémentaire vis à vis de "notre mort", une parole du Christ, qui se vérifiera pour un certain nombre: Jean 5-24 (Crampon 1923 révisée par Fr. Bernard-Marie, Téqui éditeur) : "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à Celui qui m'a envoyé, à la vie éternelle. Il n'encourt point de jugement, mais il est passé de la mort à la vie" donc un certain nombre ne connaîtront pas la mort, si j'ai bien compris?
-"il nous a déjà transférés dans son royaume, "
"Le dernier dimanche de l’année liturgique ouvre la porte du royaume"
Quelle est le royaume que vous sous entendez monsieur Daoudal? De Dieu ou du Christ?
Je ne comprends pas quelle différence vous faites entre le royaume de Dieu et le royaume du Christ. En disant "le royaume" je pense simplement à la vie éternelle.
La phrase de Jésus en saint Jean dit la même chose que saint Paul. Celui qui croit au Christ "a" la vie éternelle. Il passera par la mort, mais il est sauvé. Nous sommes tous sauvés par la mort et la résurrection du Christ. Sauvés "en espérance" (Spe salvi, voir le début de l'encyclique de Benoît XVI), mais cette espérance n'est pas un vague espoir. C'est une réalité. Nous sommes sauvés, mais il nous faut correspondre au salut.
Pour être damné, il faut refuser d'être sauvé.
@Monsieur Daoudal: Je mets mon analyse à votre attention, car si vous ne voyez pas la différence, c’est peut être que moi-même je lis de manière erronée ?
Voici ma lecture des paroles de l’Évangile, car j’émets l’hypothèse qu’il y a « royaume du Fils » et « royaume du Père (Dieu) » c’est véritablement différent, la progression vers le royaume du Père ne peut se faire que par le royaume de son Fils unique et à partir de la terre uniquement.
NB : Ici je raisonne par rapport aux Saints (Thomas Moore, Thomas D’Aquin, etc.) en prenant comme exemple pour le cheminement, si je puis me permettre, monsieur Daoudal considéré au moment de son endormissement comme un « saint » par le Christ (ceci est "non ironique", mais il me faut un sujet réaliste pour servir mon raisonnement)
Je prends : Paul aux Colossiens 1 (12-14) : « Rendant grâces au Père, qui nous a rendus capables d'avoir part à l'héritage des saints dans la lumière, en nous délivrant de la puissance des ténèbres pour nous transférer dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. »
Ici Paul glorifie le Père qui nous a délivré de la puissance des ténèbres (la terre) et nous a transféré dans le royaume du Fils de son amour et cela grâce et par sa rédemption (Fils) et sa capacité de rémission des péchés (plus particulièrement le péché originel).
Ici, si le Père parle du royaume du Fils de son amour, c’est qu’Il Lui reconnaît un titre de propriété propre, Il ne dit pas son royaume (de Dieu le Père). Par ailleurs Il emploie le mot « transférer », ce mot est plus que correct puisqu’il porte en lui la notion de rédemption déjà accomplie (on ne transfert pas les morts « Laisses les morts enterrer les morts »).
Conclusion : Monsieur Daoudal sur la terre sera ressuscité sans mourir (voir Jean 5-24 et Corinthiens 15-51 : « Voici un mystère que je vous révèle : nous ne nous endormirons pas tous, mais tous nous seront changés ») donc passant directement du « premier homme » au « second homme » (« premier homme, tiré de la terre, est terrestre, portant l’image du terrestre ; le second vient du ciel portant l’image du céleste. » Corinthiens 15 : 47) et se retrouvera « second homme » dans le royaume du Fils de son amour. C’est là (selon moi) que se situe l’héritage des saints dans la lumière (mais quelle lumière ?). Pour moi tous les saints (donc monsieur Daoudal) sont déjà dès leur « effacement » ici bas dans le Royaume du Fils de son amour en « second homme ». Je postule donc par ce raisonnement qu’à côté de cette terre il y a déjà depuis bien longtemps (avant le temps) le royaume du Fils, les deux coexistent en cet instant.
Mais le problème de ce raisonnement paraît se heurter sur la « lumière » qui n’est autre que la « vision » (et non la vue en direct de Dieu le Père) béatifique de Dieu le Père. Cette vision béatifique des saints est un dogme de l’Église catholique. L’église a raison, car la réponse (pour moi) se situe dans l’entretien de Jésus Christ avec Nicodème, là tout est confirmé.
Saint Jean entretien avec Nicodème :
(Saint-Jean : 3-3 : « En vérité, en vérité, je te le dis, nul, s’il ne renaît d’en haut, ne peut VOIR le royaume de Dieu »)
(Saint Jean 3-5 : « En vérité, en vérité, je te le dis, nul, s’il ne naît de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu)
[Saint Jean 3-7 : Ne t’étonne pas de ce que j’ai dit : il vous faut renaître d’en haut]
Raisonnement : “Saint Jean 3-5” déclare une vérité primordiale qui est : le baptême catholique est nécessaire pour entrer dans le royaume de Dieu et il emploie le verbe “naître [par le baptême catholique]”. Cela débute par la terre [étape 1]
Mais “Saint Jean : 3-3” déclare une vérité complémentaire qui est qu’on ne peut “VOIR” le royaume de Dieu qu’en renaissant d’en haut. Si on le “voit” c’est que notre point de référence, est en dehors du “royaume de Dieu” sinon il aurait dit “qu’on est” ou “qu’on habite [demeure]”. Et cette position de vue est [pour moi] le royaume du Fils de Dieu et Il emploie le verbe “renaître”. C’est donc là [royaume du Fils] que se situe notre propre résurrection [“renaissant”] [“second homme”] et non dans le “royaume de Dieu le Père”.
Conclusion : C’est au niveau du royaume du Fils que l’on a la “vision béatifique”, car c’est de là que l’on “voit la lumière” [donc sans y être encore] venant du “royaume de Dieu”. Notre “renaissance [résurrection]” nous conduit dans le “royaume du Fils” qui par cette position nous donnera la possibilité de la “vision béatifique”.
Et le Christ insiste encore par : Saint-Jean 3-7 : “Ne t’étonne pas de ce que j’ai dit : il vous faut renaître d’en haut” et Saint-Jean 3 : 12-13 : “Si vous ne croyez pas quand je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous si je vous parle des choses du ciel ? Or nul n’est monté au ciel si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est au ciel”
Quand passons-nous de la vision béatifique du royaume de Dieu au royaume de Dieu ?
La réponse est [selon moi] ici :
Corinthiens 1 : 15-24 : “puis se sera la fin, quand Il [Fils] remettra le ‘royaume’ à Dieu le Père, après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute force”
Corinthiens 1 : 15-28 “Et lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même fera hommage à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous”
Raisonnement : Donc le Fils doit d’abord vaincre sur la terre, Corinthiens 1 : 15-24 “après avoir anéanti toute principauté, toute domination et toute force” [son dernier ennemi étant la mort] et Corinthiens 1 : 15-28 “Et lorsque tout lui aura été soumis” sur la terre. Après cet événement vient le “jugement dernier” qui sera opéré par le Fils, qui prendra avec lui l’ensemble des élus [endormis ou vivants] qui étaient encore sur la terre pour les mener dans “son royaume” monsieur Daoudal y est déjà bien avant!
Puis il “remettra le [son] royaume à Dieu le Père”.
Comment ? En faisant hommage de son royaume : “le Fils lui-même fera hommage à celui qui lui aura soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous”.
“Afin que Dieu soit tout en tous” c’est ici que s’opère l’entrée du “royaume du Fils dans le royaume de Dieu” et fusion totale.
Preuve : Jean 14-2 : “Il y a beaucoup de demeure dans la maison de mon père, sinon vous aurais-je dit que je vais vous préparer une place ? Et lorsque je m’en serai allé et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous soyez vous aussi. Et quand au lieu où je vais, vous en savez le chemin.”
“Et quand au lieu où je vais, vous en savez le chemin” ici, le Christ ne fait que confirmer que le chemin du royaume de Dieu passe par son royaume [royaume du Fils] et quand il fera hommage de son royaume au Père [notre Père] le royaume de Dieu se transformera par cette fusion en maison du Père. Il rajoute que l’on y a notre demeure, qu’il y en a beaucoup et surtout qu’Il l’a préparé pour nous [notre demeure].
Les avis sont bien venus ? Car je ne sais si je suis aveugle, borgne et sachant lire.
Si cela est hérétique que monsieur Daoudal retire immédiatement ce texte.
Juste pour vous dire que je vous ai lu, deux fois, avec attention, mais que je n'ai pas tout compris...
C'est trop subtil pour le paysan breton que je suis...
tout ce galimatias maçonnique est beaucoup trop long pour être lu; est-il d'ailleurs à la portée de profanes ?
@Théofrède: je ne suis PAS FM! C'est clair!