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Encore un chef-d’œuvre détruit

La maison de champagne Vranken-Pommery a été condamnée par le tribunal de Lille à payer 133.500 euros à l’« artiste » Anita Molinero pour avoir détruit un de ses chefs-d’œuvre.

Il s’agissait d’un amas de 12 mètres de haut de matériaux industriels brûlés et déformés, installé à une exposition d’art contemporain organisée par la maison de champagne dans ses domaines. Après l’exposition, le chef-d’œuvre avait été démonté et ses différents éléments stockés dans les locaux de Pommery. Mais quand l’« artiste » a voulu le récupérer, voilà qu’il n’y était plus : une société de nettoyage avait… nettoyé les lieux.

Il se vérifie donc que les agents d’entretien sont les pires ennemis de l’art contemporain. On n’avait jamais vu cela auparavant dans l’histoire de l’art. Les femmes de ménage de l’ère moderne confondent les détritus avec… des détritus. C’est scandaleux. Pommery a donc été condamné et le tribunal a justement pointé le « caractère humiliant pour l'auteur » de la destruction délibérée et totale de son immense chef-d’œuvre par de vulgaires et incultes balayeurs.

Pommery a néanmoins décidé de faire appel, au motif que la condamnation « représente presque dix fois le prix jamais atteint pour une œuvre de cette artiste » et qu’elle est donc « excessive ».

Et si Pommery et les autres arrêtaient de prendre des tas de détritus pour des œuvres d’art ?

Commentaires

  • Question aux experts en morale : si tous les recours sont épuisés, est-ce que Vranken-Pommery a le droit, en toute morale, d'évacuer manu militari les huissiers qui leur réclameront cette somme ? voire, en légitime défense, les policiers qui suivront ?

    Car il s'agirait de vol indiscutable et flagrant, prémédité, et avec la complicité de la justice.

  • On arrive au bout d'un processus entamé il y a un siècle par l'autre abruti avec son fameux urinoir...
    Oeuvres de m..., tirons la chasse d'eau !
    Bravo aux agents d'entretien qui n'ont manifestement pas été contaminés par le discours déconstructiviste contemporain. C'est rassurant de voir qu'il existe vraiment, ce bon sens populaire !

  • Merci pour cette note savoureuse.
    Les agents d'entretien seront les derniers gardiens du bon goût et de la beauté. A force de nettoyer les m.....s des autres ils ont un flair infaillible pour les détecter. Je propose que la prochaine fois, ils mettent l'artiste à la benne avec ses "oeuvres-détritus"

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