Le fameux « Meeting pour l’amitié entre les peuples » organisé chaque année à Rimini par Communion et Libération, où il y a toujours « 800.000 participants », s’est déroulé du 20 au 26 août.
Etait notamment invité un prêtre catholique irakien, le P. Douglas al-Bazi. C’était a priori sans risques pour le Padalgam nécessaire à une fausse « amitié entre les peuples », puisqu’un prêtre irakien, sur lequel pèse la dhimmitude, ne peut que parler à mots couverts et de façon consensuelle s’il veut rester vivant quand il retournera en Irak.
Mais voilà. Le P. al-Bazi a connu de près les jihadistes, et il a l’intention de dire la vérité.
Et il a terminé son intervention par cet avertissement :
« Réveillez-vous ! Le cancer est à votre porte ! Ils vont vous détruire ! Nous, les chrétiens du Proche Orient, sommes le seul groupe qui a vu le mal en face : c’est l’islam. »
Auparavant il avait dit :
« S’il vous plaît… S’il y a encore quelqu’un qui pense que l’Etat islamique ne représente pas l’islam, qu’il sache qu’il a tort. L’Etat islamique représente l’islam à 100%. »
Un jour à Bagdad il était devant une église qui a explosé. Et on lui a tiré une rafale de kalachnikov dans les jambes. « et probablement ils me tueront un jour ou l’autre ».
Il y a 9 ans, il a été kidnappé et enchaîné, avec un bandeau sur les eux, le nez cassé d’un coup de genou. « Les quatre premiers jours ils ne m’ont même pas donné à boire. Ils passaient près de moi en disant : Père, voulez-vous un peu d’eau ? Toute la journée ils écoutaient la récitation du Coran pour montrer au voisinage quels bons croyants ils étaient… Ils avaient mis un gros cadenas sur mes poignets. La chaîne avait dix anneaux, et je m’en suis servi pour dire le Rosaire. Je ne l’ai jamais fait de façon si profonde que dans cette circonstance… Moi je n’implore pas votre aide. Je n’ai pas peur, de même que mon peuple n’a pas peur. Je crois que finalement ils nous détruiront. Mais je crois aussi que c’est nous qui aurons le dernier mot. Jésus a dit qu’il fallait porter sa propre croix, et c’est ce que nous faisons au Proche Orient. Mais la chose la plus importante n’est pas de porter la croix, c’est de la suivre. Et la suivre signifie l’accepter, accepter le défi et s’engager jusqu’à la fin. Pour cela nous ne renoncerons jamais. »
Aujourd’hui le P. al-Bazi s’occupe de deux camps de réfugiés, près d’Ankawa, dans le Kurdistan. « Du matin au soir nous recevons des milliers de réfugiés », et l’exode continue. « Je suis fier d’être irakien, j’aime mon pays, mais mon pays n’est pas fier que j’en fasse partie. Ce qui arrive à mon peuple est un génocide. Je vous en supplie, ne parlez pas de conflit : c’est un génocide. »
Et il n’y a pas d’islam modéré, rappelle-t-il à son tour. Il n'y a que des musulmans modérés, qui peuvent très vite devenir fanatiques. « Lorsque l’islam vit parmi vous, la situation peut apparaître acceptable. Mais quand on vit parmi des musulmans, tout devient impossible. Je ne suis pas là pour vous inciter à la haine envers l’islam. Je suis né parmi les musulmans, et j’ai plus d’amis chez eux que chez les chrétiens. Mais les gens changent, et si l’on va dans mon pays personne ne peut distinguer la lumière des ténèbres. Il y en a qui disent : Mais j’ai tellement d’amis musulmans qui sont sympathiques ! Oui, certes. Ils sont sympathiques, ici. Là-bas la situation est bien différente. »
Commentaires
bravo et merci!!