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Sainte Jeanne de Chantal

Comme vous étiez, ô très-sainte Mère ! le vaisseau le plus grand, le plus capable, le plus digne du monde, vous fûtes aussi plus que nul autre remplie de l'amertume et du breuvage d'angoisse, que votre Bien-aimé avalait en ce lieu de tourment : ah ! que m'apprend cela, sinon à recevoir les tribulations comme une chose partagée avec l’Époux ? O Mère très-pure ! vous nous appelez, disant : Hé ! venez, mes filles, que vos cœurs soient des vaisseaux tout vides, et mon Fils y versera la rosée dont son chef est couvert, et les gouttes de la nuit de sa Passion, dont sa tête est emperlée, se convertiront en perles de consolation. Ma très-douce Mère, hé ! faites-moi donc la grâce que désormais je reçoive toutes les petites occasions d'humiliation, de souffrance et d'abjection, comme des petites gouttelettes distillées de cette chevelure précieuse.

On trouve ici ou là cette prière sous le nom de sainte Jeanne de Chantal. Il s’agit en fait de la « deuxième affection » de la 24e méditation « pour les solitudes annuelles ». Méditations dont il est dit dès le titre qu’elles sont « tirées de plusieurs petits mémoires trouvés écrits de la sainte main de notre bienheureux père François de Sales, dressées pour les Sœurs de ce premier monastère de la Visitation d’Annecy par sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal ». Ce que souligne sainte Jeanne de Chantal elle-même dans son introduction, et après la préface il y a un nouveau titre : « Méditations tirées des écrits de notre bienheureux père propres pour les solitudes » (à savoir la retraite annuelle des religieuses).

Les spécialistes ont-ils démêlé ce qui est de l’un et de l’autre ? J’avoue ne pas m’intéresser assez à cette spiritualité pour avoir recherché la réponse. Ce que l’on peut constater est que juste avant cette « deuxième affection » il y a la « première affection », qui ne peut pas être, en tout cas en son début, de saint François de Sales :

Votre sainte Abbesse, ô âmes religieuses ! n'est point sur le mont de Thabor, ains seulement sur le mont de Calvaire, où elle ne voit que des opprobres, des impuissances, des lances, des clous et des ténèbres : O Mère d'amour très-constante ! toute la multitude de ces eaux d'afflictions n'ont pu éteindre votre charité ; hélas ! et une petite gouttelette d'affliction et de contradiction me fait reculer en arrière de mon Bien-aimé souffrant.

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