Sur la une du nouveau Charlie Hebdo, il y a un dessin très laid où l’on voit des personnages bestialisés (seul Charlie a le droit), l’air très méchant, qui poursuivent un petit chien ayant Charlie dans la gueule. On est censé reconnaître au premier plan Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy (mais comment peut-on être aussi nul en caricature et faire la une d’un magazine ?), et juste derrière, au milieu de la horde, il y a un évêque, dont Libération nous assure que c’est le pape… On peut voir aussi le logo de la Manif pour tous, sur la poitrine d’un chien éructant, juste derrière le rat capitaliste…
Pendant ce temps-là le palais de justice de Paris ne s’honore pas d’afficher du Charlie Hebdo dans sa salle des pas perdus, avec une attaque de l'Agrif. Lire la réaction de Bernard Antony.
Commentaires
Mais qui est assez sot et vulgaire pour se nourrir de pareilles vomissures ? ..........Evêque (ou pape) indispensable dans la culture du sordide.....Et de surcroît pauvres petits animaux pris en otages pour figurer dans l'ordure !....
Prudence est mère de sûreté: voilà un mauvais dessin qui de toute façon n'irritera pas les (heu non, pas d'amalgame !) "terroristes".
Henri HUDE :
"Il est faux de prétendre qu’il n’y ait plus rien de sacré. Nous vivons au contraire dans une ambiance saturée de sacralité paradoxale. La profanation est la seule chose sacrée. Mais c’est une chose absolument sacrée. La désacraliser, c’est du sacrilège. Parler contre elle, c’est blasphémer. Le blasphème est la chose la plus sacrée. Le blasphémateur est un dieu. Comme l’empereur romain, il connaît à sa mort une apothéose. Il entre au Panthéon, c’est-à-dire dans l’assemblée des dieux. C’est ainsi. L’Homme est toujours un animal religieux. Il ne sort jamais de la religion. Il en change. Pour le meilleur, ou le pire. "
Je plain ces pauvres dessinateurs de vivre dans la haine et non dans l'amour.
Quel triste monde est le leur.