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A propos de "Timbuktu"

Même en tenant compte du fait que l’auteur est un vertueux chasseur de dictateurs (un impeccable journaliste de gauche redresseur de torts), il reste que son article sur Abderrahmane Sissako mérite le détour.

Sans rien y connaître j’avais simplement pensé que les sept Césars récompensaient automatiquement le film « Je suis Charlie » de l’année : un film qui dénonce les méchants jihadistes, mais réalisé bien sûr par un bon musulman.

Mais Abderrahmane Sissako est d’abord le conseiller culturel du président mauritanien, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, arrivé au pouvoir par un double coup d’Etat en 2008-2009. Et, selon l’auteur de l’article, qui paraît bien renseigné, Sissako, « le BHL des dunes », avait l’intention de réaliser un film sur l’esclavage (qui continue en Mauritanie sur une grande échelle malgré la récente loi), mais le président lui aurait dit en substance : « Nous t'aiderons si tu parles des méchants djihadistes qui inquiètent tant nos amis occidentaux. Mais l'esclavage doit rester tabou. »

Commentaires

  • Dans un pays construit au nom de la soumission, comment l'esclavage pourrait-il ne pas exister?

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