Comme on pouvait hélas s’y attendre, le référendum slovaque sur la famille n’a pas atteint les 50% de participation nécessaires à sa validité. Loin de là : il n’y a eu que 21,3% de votants.
La principale raison de cet échec est qu’entre le moment où a été lancé le long processus du référendum et le jour où il a été organisé, le Parlement slovaque avait, par 102 députés contre 18, adopté l’amendement constitutionnel qui spécifie que le mariage est entre un homme et une femme. Cela rendait obsolète la première et la plus importante des trois questions du référendum.
Or les Slovaques battent généralement le record d’abstention, et un seul référendum jusqu’ici a obtenu une participation 50%.
Enfin, tous les partisans d’une évolution de la loi sur le soi-disant mariage homosexuel etc. avaient demandé de boycotter le scrutin, afin que la participation n’atteigne pas les 50% (d’où le taux de oui supérieur à 90% pour les trois questions). C’est regrettable, car s’ils avaient voté on aurait pu avoir une idée du rapport de forces entre les militants des deux bords… mais c’est sans aucun doute ce que voulait précisément éviter le groupusculaire lobby LGBT slovaque.