Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

José Bové contre l’enfant à trois ADN

A l’initiative du chrétien démocrate slovaque Miroslav Mikolasik, 45 députés européens de divers partis ont envoyé une lettre ouverte au ministre britannique de la Santé pour exprimer leur « inquiétude » sur la fécondation in vitro à trois parents. Ils soulignent que cette technique entraînerait une modification génétique héréditaire dont l’issue est inconnue, et qu’un « processus biologique si extrême soulève une foule de sérieuses questions » notamment sur le plan éthique, juridique et social. Ils demandent donc aux députés britanniques de retirer leur soutien à ce projet qui porterait « un coup sévère à la dignité humaine et à notre commune responsabilité envers le bien être des enfants et de nos sociétés ».

Ils ajoutent que ce projet est contraire à une directive européenne qui interdit explicitement ce genre de technique.

Parmi les 45 députés il y a José Bové, qui une fois encore montre qu’il peut aussi être un adepte de l’écologie humaine. Il écrit sur son propre site :

Les nouvelles méthodes de Procréation Médicalement Assistée (PMA), la Gestation pour Autrui (GPA) et maintenant la manipulation des embryons ouvrent des possibilités dont les répercussions ne sont même pas évaluables.

Le transfert dans un embryon d’une mitochondrie d’une tierce personne franchit une nouvelle barrière. Pour la première fois un être humain serait génétiquement manipulé ce qui aura un impact sur toute sa descendance. Certains généticiens n’ont pas compris que les connaissances qu’ils considèrent comme des certitudes absolues seront invalidées rapidement par leurs propres élèves. La science n’est que vérité éphémère.

L’autre question fondamentale que nous devons nous poser est de savoir si nos sociétés sont obligées d’accepter tout ce qui est considéré comme réalisable par certains techniciens de laboratoire.

Devrons-nous par exemple accepter le clonage des hommes parce que nous pouvons cloner des animaux ? Devons-nous entrer les yeux fermés dans le futur transhumaniste que nous concoctent certains dirigeants de Google et d’autres firmes ? Je dis non. Nos sociétés ne doivent pas se soumettre aux diktats des apprentis sorciers.

Commentaires

  • Bové , peut être , n ' a pas été " disciple " de Lanza del Vasto
    pour rien ... tout n ' est pas à jeter dans ce bonhomme moustachu !
    ( Je n ' ai rien contre la moustache , que j ' ai longtemps pratiquée !)
    Certaines de ses positions sur l ' agriculture sont du plus grand
    bon sens . Il est par contre perverti par ses obsessions rouges ,
    parfois !

  • Ces apprentis sorciers, (sortis de l'enfer), se croient les Maitres de la Vie ... Ces nouvelles "constructions" de tissus humain seraient sensées produire l'Homme Parfait. Surtout un Homme Nouveau sans dépendance vis à vis de Dieu. Le Créateur, du ciel et de la terre se laissera t-il pendant longtemps déposséder de Ses droits ? Combien de temps va t-il laisser Satan en liberté ???

  • La Chine a abandonné cette voie jugée dangereuse: Les mitochondries sont reliées par les ARN messagers au noyau. La transcription est spécifique et rien ne prouve que des mitochondries étrangères liront correctement l'ARNm. Le principe de précaution ne jouerait-il que pour la vache folle?

  • Un enfant est le fruit de l'union corps et esprit d'un homme et d'une femme. Tout ce qui rompt, réduit ou empêche cette union, ce don réciproque, est à fuir, comme réducteur de notre humanité et réducteur de la relation de couple. L'enfant est un don, mais il est aussi un projet, un projet de réalisation de soi en couple. Voulu ou rejeté, il est toujours central dans la relation du couple. Il peut être fondateur du couple ou destructeur.
    Actuellement beaucoup, ou en tous cas un nombre non négligeable, de jeunes couples choisissent de ne pas avoir d'enfant. Mais pour d'autres ne pas avoir d'enfant est une réelle souffrance, une grande et persistante souffrance. Mais cette souffrance ne justifie pas tout, ne permet pas de faire n'importe quoi sans altérer profondément la relation.
    Par rapport à l'enfant est-il plus important qu'il nous ressemble ou de pouvoir gratuitement lui donner de l'amour et du temps ? Si l'on souhaite qu'il nous ressemble, doit-il être copie conforme, ou faire mieux que nous, être plus parfait ou moins moche ?
    Tout ce qui n'est pas donné sans condition est perdu.

  • Il ne suffit pas de le dire, il faut l'agir, Il faut le vivre et le vivre au jour le jour, à chaque minute. Le rejet de la compromission, la conquête de notre liberté est un chemin sur lequel il faut toujours repartir. C'est un chemin où l'on avance jamais seul, mais ensemble, même si chacun de nous ne peut avancer que son propre pied.
    Never send to know for whom the bell talls, it talls for thee.
    (John Done, meditation XVII, http://www.online-literature.com/donne/409/ )

  • On a raison aussi de parler d'eugénisme. L'eugénisme c'est toujours tuer le faible pour faire vivre le fort, tuer le réputé « pas beau » pour que ne subsiste que le prétendu « beau ». C'est traiter un homme comme un bovin. Ce n'est pas améliorer l'espèce c'est l'affaiblir par élimination des différences.

  • Tous nous sommes nés d'un homme et d'une femme, mais tous aussi nous avons habité une matrice qui est l'apanage des femmes seulement. Désolé, messieurs, pour votre désir d'égalité, si vous voulez porter un enfant il vous faudra voler la matrice d'une femme.
    Tous, dans le noyau de chacune de nos cellules, nous avons hérité (gracieusement) de la moitié de nos chromosomes de notre père et de la moitié des chromosomes de notre mère, d'un seul père et d'une seule mère. Aucun de nous n'est né de deux femmes ou de deux hommes.
    Je pense personnellement que tout enfant a le droit d'être élevé par ses vrais parents biologiques, et que tout parent a le devoir et l'obligation de prendre en charge sa progéniture. L'amputation de un ou deux des parents est toujours une souffrance pour l'enfant et un préjudice, même si avec le temps, la "greffe" donne parfois des résultats satisfaisants, mais est toujours difficile. J'admire donc les vrais couples qui prennent en charge des orphelins, ou aussi des enfants abandonnés. Mais je pense que dans tous les cas l'enfant "doit savoir" et qu'il a le droit de connaître ses géniteurs. D'ailleurs il les cherche souvent, parfois toute la vie.

Les commentaires sont fermés.