Dans son Année liturgique, dom Guéranger cite le répons suivant :
℟. Ex ejus tumba marmorea sacrum resudat oleum, quo liniti sanantur caeci : * Surdis auditus redditur : et debilis quisque sospes regreditur. ℣. Catervatim ruunt populi cernere cupientes quae per eum fiunt mirabilia. * Surdis bilis quisque sospes regreditur auditus redditur : et debilis quisque sospes regreditur.
℟. De son tombeau de marbre, découle une huile sacrée qui guérit les aveugles dont les yeux en sont oints, * Rend l’ouïe aux sourds, et remet en santé tous ceux qui sont débiles. ℣. Les peuples courent en foule, empressés de voir les merveilles qui se font par l’entremise de Nicolas. * Cette huile rend l’ouïe aux sourds, et remet en santé tous ceux qui sont débiles.
Après avoir cité d’autres textes liturgiques sur saint Nicolas, il donne aussi la séquence qui fut la plus populaire, et qui a servi de type à de nombreuses autres. Or cette séquence fut souvent incluse dans le répons Ex ejus tumba, qui était le dernier des matines. C’est ce que l’on voit par exemple dans le manuscrit slovaque ci après (Bratislava IIb). Le répons Ex ejus tumba commence à la fin de la première page (le E en bleu). La séquence commence à la deuxième page (S rouge), et se poursuit sur la page suivante où chaque vers commence par une lettrine. Le dernier mot est « sospes » qui renvoie à la fin du répons : « sospes egreditur ».
Sospitati dedit aegros olei perfusio.
Nicolaus naufragantum adfuit praesidio.
Relevavit a defunctis defunctum in bivio.
Baptizatur auri viso Judaeus indicio.
Vas in mari mersum, patri redditur cum filio.
O quam probat Sanctum Dei farris augmentatio !
Ergo laudes Nicolao concinat haec concio.
Nam qui corde poscit illum, propulsato vitio, sospes regreditur.
Les malades sont rendus à la santé par l’huile miraculeuse. Au milieu du naufrage, Nicolas est d’un puissant secours. Il ressuscite du tombeau un mort étendu sur le chemin. Un juif aperçoit de l’or, et demande le Baptême. Nicolas retire de l’eau le vase et l’enfant qu’il rend à son père ! Oh ! qu’il parut bien le Saint de Dieu, quand il multiplia la farine dans la disette ! Qu’ainsi les louanges de Nicolas soient chantées en cette assemblée. Car quiconque le prie de cœur, met le vice en fuite, et s’en retourne guéri.