Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Commémoraison de tous les fidèles défunts

Les Matines des morts commencent par le bel invitatoire : Regem, cui omnia vivunt, venite adoremus : « Venez, adorons le Roi pour qui tout être vit. » Dans les leçons du premier nocturne, c’est Job, l’homme patient, la figure saisissante de ceux qui souffrent en purgatoire, qui implore la délivrance de ses cruelles souffrances dont il trace le tableau en gémissant et dont il désire connaître la cause. Au second nocturne, nous lisons un passage du livre de saint Augustin sur la sollicitude à témoigner aux défunts. Ce vénérable monument nous expose le prix qu’il faut attacher au corps humain, la piété avec laquelle on doit enterrer les cadavres et le devoir de prier pour les morts, à l’exemple de l’Église qui offre prières et sacrifice de la messe pour ceux envers qui elle peut quelque chose. Dans les leçons du troisième nocturne, l’Apôtre des nations proclame notre foi à la résurrection du Christ. Les antiennes, qui expriment ordinairement les sentiments des âmes souffrantes, produisent une impression particulièrement saisissante. Les psaumes qu’elles encadrent font entendre tour à tour le chant de la pénitence (1er et 3e nocturnes) et l’espérance du pardon (2e nocturne). — Les Laudes des morts expriment les sentiments d’une joyeuse espérance qui sont disséminés dans tout l’office. Elles commencent heureusement par le psaume 50, un psaume de la pénitence, mais elles passent bien vite au sentiment de joyeuse reconnaissance pour la moisson (ps. 64), à l’ardent désir de l’union à Dieu (ps. 62), à la joie de la résurrection (Cantique et ps. 150). Le cantique d’Ezéchias peint justement à merveille le passage des feux du purgatoire à la félicité du ciel.

Dom Pius Parsch

(Sur la raison de cette commémoraison le 3 et non le 2, voir ici.)

Commentaires

  • Piégé, hier j'ai assisté à la messe des morts selon le rite de saint Pie V. L'impression fut pour moi très pénible. Ce n'était pas une messe du dimanche. Le jour de la résurrection n'est pas le jour du purgatoire.

    Le matin un prêtre nous avait gratifié d'une prière au cimetière. C'était très bien. Sauf que nous avons eu, sous couvert de prière, une évocation des morts à la façon des athées. Les morts vivent en nous et par nous (ils vivent dans notre souvenir et ils vivent par notre action). En un sens ce n'est pas faux, mais on passe tout de même à côté du principal: la survie personnelle et indépendante des esprits des morts séparés de leurs corps, leurs souffrances éventuelles au purgatoire et la communion des saints qui nous permet de communiquer avec eux, sans pouvoir rien sentir ni savoir avec évidence, par nos prières et nos travaux. Ce ne fut pas même évoqué.

    Merci de votre œuvre qui permet la survie de notre culture. Votre œuvre, selon moi, est fondée sur la liberté humaine. Car il ne manque pas de condamneurs au nom de la foi et de l'"obéissance" qui veulent nous obliger, sous peine d'excommunication majeure et irrémissible, à ce qui nous déplaît et ce qui est un régression.

  • Il n'y a pas de messe des morts le dimanche dans le rite de St Pie V. Hier c'était le 21e dimanche après la Pentecôte. Ou alors vous voulez parler du rite de Paul VI?
    La commémoraison des fidèles défunts est reportée à aujourd'hui.

  • Il s'agissait bien du rite de saint Pie V, mais le calendrier avait été modifié, au lieu de prendre la messe du jour le prêtre prit la messe des morts. J'ai donc eu la messe des morts dans le rite de saint Pie V. Il semble que dans certains endroits ce fut également le cas.

    C'est une horreur ! C'est d'une cruauté indicible. C'est la première fois de ma vie de pratiquant qui compte plusieurs décennies que j'assiste à cela. La prochaine fois (si Dieu me prête vie), je me méfierai.

  • Il y a en effet des prêtres qui font cela, pour être "en communion" avec leurs collègues, par souci d'"unité liturgique".

    Mon opinion est que si cela n'est pas gênant pour les solennités transférées, qui sont de toute façon transférées (notamment l'Epiphanie), il est choquant de voir une messe des morts le dimanche, jour où l'on n'aurait jamais eu l'idée de célébrer des obsèques.

    Encore qu'en Angleterre il y ait traditionnellement - c'est dimanche prochain - le "Remembrance Sunday", avec messe de Requiem... Ainsi cette année les Anglais auront deux dimanches de suite la messe des morts...

  • Les Anglais font ce qu'ils veulent. Moi, je suis un latin un parmi un certain nombre...

Les commentaires sont fermés.