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  • « Historique »

    Il y a longtemps que le terme « historique » est galvaudé et que n’importe quel événement est ainsi présenté, même s’il est oublié le mois suivant. Ou la semaine suivante. Mais on atteint sans doute un sommet avec le « jour historique » salué hier par Barack Obama : c’était un jour historique parce que l’Afghanistan et les Etats-Unis ont signé un accord « bilatéral » régissant la présence d'un contingent militaire américain en Afghanistan après 2014… Autrement dit un accord de pure routine qui rend légale la présence américaine en Afghanistan l’année prochaine…

  • De Roch Hachana à la mosquée

    Dimanche, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve fêtait Roch Hachana avec Marek Halter (et Manuel Vals). Hier, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve fêtait les 20 ans de la Grande Mosquée de Lyon.

    Et il a fait part du soutien du gouvernement au projet d’un grand centre culturel islamique à Lyon.

    « Il serait fort heureux que Lyon dispose à son tour d'un lieu voué à la connaissance et au rayonnement de cette immense culture », a-t-il dit.

    Exemple de l’immense culture, les hadiths, dont celui-ci :

    Rapporté par Abdoullah ibn Omar : l’Envoyé d’Allah a dit : « Vous (les musulmans) combattrez les juifs jusqu’à ce que certains d’entre eux se cachent derrière des pierres. Les pierres diront : “O serviteur d’Allah, il y a un juif caché derrière moi : aussi tue-le !” » (Boukhari 2925).

    Pas sûr que Marek Halter apprécie…

  • Guenther Oettinger a osé…

    Il est rarissime que je dise du bien d’un commissaire européen. Mais là je ne peux pas m’empêcher. Il s’agit de Guenther Oettinger, qui est le commissaire à l’Energie sortant, et qui était auditionné hier par le Parlement européen parce qu’il est nommé commissaire à l’Economie numérique.

    Interrogé sur ce qu’il pouvait faire contre les risques du numérique, il a répondu ceci :

    « On peut réduire ou même éliminer certains risques. Mais, comme pour toute technologie, on ne peut exclure tout risque. Je vais donner un exemple. Disons… à demi sérieux. Récemment il y a eu un nombre croissant de lamentations publiques à propos de photos de nus de célébrités qui avaient pris des selfies – Je n’arrive pas à le croire ! Si ces personnes sont assez bêtes, alors qu’elles sont célèbres, pour prendre des photos d’elles-mêmes nues et de les mettre en ligne, elles ne peuvent certainement pas attendre qu’on les protège. Ce que je veux dire, c’est que la stupidité est quelque chose dont on ne peut pas pas, ou seulement partiellement, sauvegarder les gens. »

    Et bien sûr le propos fait scandale, et l’on souligne que Oettinger fait seulement la preuve de son incompétence puisqu’il confond la mise en ligne et le « cloud ». Je pense qu’il le fait intentionnellement, pour montrer qu’il est impossible de garantir la confidentialité de données sur internet, où qu’elles soient. Et qu’il faut effectivement être stupide pour stocker des photos où que ce soit sur internet et s’offusquer de les voir publiées. C’est simplement la suite des cris d’orfraie de tous ces crétins qui mettent leurs photos sur Facebook et s’indignent, quand elles sont reprises, qu’on viole leur « intimité »…

  • Saint Remi

    Remi, docteur illustre et confesseur glorieux du Seigneur, eut sa naissance prédite comme il suit par un ermite. Les Vandales avaient ravagé toute la France, et un saint reclus aveugle adressait de fréquentes prières au Seigneur pour la paix de l’Eglise des Gaules, quand un ange du Seigneur lui apparut et lui dit : « Apprends que la femme appelée Cilinie enfantera un fils du nom de Remi; il délivrera sa nation des incursions des méchants. » A son réveil, il courut immédiatement à la maison de Cilinie et raconta sa vision. Comme elle n'en croyait rien à raison de sa vieillesse, il répondit : « Quand tu allaiteras ton enfant, tu oindras avec soin mes yeux de ton lait et aussitôt tu me rendras la vue. » Toutes ces choses étant ainsi arrivées successivement, Remi quitta le monde et s'enferma dans la retraite. Sa réputation grandit, et à l’âge de 22 ans, il fut élu par le peuple archevêque de Reims. Or, sa mansuétude était telle que les oiseaux venaient jusque sur sa table manger dans sa main les miettes du repas. Ayant reçu l’hospitalité pendant quelque temps chez une matrone possédant une modique quantité de vin, Remi entra dans le cellier, fit le signe de la croix sur le tonneau, se mit en prières, et aussitôt le vin monta, de telle sorte qu'il se répandait au milieu du cellier.

    Or, en ce temps-là, Clovis, roi de France, était païen et il n'avait pu être converti par son épouse qui était très chrétienne ; mais quand il vit venir contre lui une armée innombrable d'Allemands, il fit vœu au Seigneur Dieu qu'adorait sa femme de recevoir la foi de J.-C., s'il lui  accordait la victoire sur ses ennemis. Il l’obtint à son souhait; il alla donc trouver saint Remi et lui demanda le baptême. Quand on vint aux fonts baptismaux, il ne s'y trouvait pas de saint chrême, mais voici qu'une colombe apporta, dans son bec, une ampoule avec du chrême, dont le pontife oignit le roi. Or, cette ampoule est gardée dans l’église de Reims et les rois de France en ont été sacrés jusqu'aujourd'hui.

    Longtemps après, Guénebauld, homme de grande prudence, s'étant marié à la nièce de saint Remi, les deux époux se délièrent mutuellement par esprit de religion, et Guénebauld fut ordonné évêque de Laon par saint Remi. Mais comme Guénebauld laissait trop souvent venir sa femme chez lui pour l’instruire, dans ces fréquents entretiens, son esprit se laissa enflammer de concupiscence et tous les deux tombèrent dans le péché. Sa femme conçut et enfanta un fils ; elle en instruisit l’évêque, et celui-ci, tout confus, lui fit dire: « Puisque l’enfant a été acquis par larcin, je veux qu'il soit appelé Larron. » Or, afin qu'aucun soupçon ne se fît jour, Guénebault laissa venir sa femme chez soi comme auparavant; mais quand ils eurent pleuré leur péché premier, ils tombèrent encore dans une nouvelle faute. Après avoir donné le jour à une fille et l’avoir mandé à l’évêque, celui-ci répondit : « Appelez cette fille Renarde. » Enfin revenu à lui, Guénebault alla trouver saint Remi, et, se jetant à ses pieds, il voulut ôter son étole de son cou. Saint Remi l’en empêcha et ayant appris de sa bouche les malheurs dans lesquels il était tombé, il le consola avec douceur, l’enferma dans une étroite cellule l’espace de sept ans, et lui-même gouverna son église dans l’intérim. La septième année, le jour de la cène du Seigneur, Guénebault était en oraison lorsqu'un ange lui apparut, lui déclarant que son péché était pardonné et lui commandant de sortir de sa retraite. Comme il répondait : « Je ne puis, car mon seigneur Remi a fermé la porte et l’a scellée de son sceau, » l’ange lui dit : « Afin que vous sachiez que le ciel vous est ouvert, votre cellule va être ouverte sans que le sceau soit rompu. » Il parlait encore que la porte s'ouvrit. Alors Guénebault se jetant en travers de la porte, les bras en forme de croix, dit : « Quand bien même mon Seigneur J.-C. viendrait, ici pour moi, je n'en sortirai pas, à moins que mon seigneur Remi qui  m’y a enfermé n'y vienne. » Sur l’avis de l’ange, saint Remi vint à Laon et rétablit Guénebauld sur son siège. Il persévéra dans les bonnes œuvres jusqu'à sa mort, et il eut pour successeur son fils Larron, qui fut saint aussi. Enfin saint Remi, tout éclatant de vertus, reposa en paix l’an 500 du Seigneur.

    Jacques de Voragine, La légende dorée. Ce texte, inspiré de Grégoire de Tours et de Hincmar, est pour une fête de saint Remi qui avait lieu le 14 janvier, jour de sa naissance au ciel. Il y a un autre texte de Jacques de Voragine sur saint Remi pour la fête d’aujourd’hui, qui était la fête de la translation de ses reliques. (Guénebauld, ou Génebaud, fut de fait le premier évêque de Laon, et son fils Larron lui succéda.)