Les trois oraisons de la messe, commentées par le bienheureux cardinal Schuster
Deus, qui beátum Ludovícum Confessórem tuum de terréno regno ad cæléstis regni glóriam transtulísti : eius, quǽsumus, méritis et intercessióne ; Regis regum Iesu Christi, Fílii tui, fácias nos esse consórtes : Qui tecum vivit et regnat…
« Seigneur, qui avez fait passer du trône terrestre au trône céleste le bienheureux roi Louis ; par ses mérites et son intercession faites que nous aussi méritions d’avoir part à l’héritage du Christ Jésus, Roi des rois. » Aujourd’hui l’Église, dans cette première collecte, rappelle les fidèles au sens de cette dignité royale que, par notre incorporation au Christ Roi et Prêtre, nous avons obtenue dans le sacrement du Baptême. Si les chrétiens appartiennent tous à cette dynastie sacrée instituée par le Christ, — regale sacerdotium (1) — il convient qu’ils sachent se dominer et tiennent leurs passions assujetties. On attribue à saint Colomban une belle parole qui se rapporte à cette liberté royale que doit garder intacte le chrétien. A un roi tyran, ce saint abbé dit un jour : si aufers libertatem, aufers dignitatem (2).
Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, sicut beátus Ludovícus Conféssor tuus, spretis mundi oblectaméntis, soli Regi Christo placére stúduit ; ita eius orátio nos tibi reddat accéptos. Per eúndem Dóminum…
« Comme le bienheureux confesseur Louis, ayant méprisé les délices du monde, s’efforça de plaire uniquement à Dieu ; ainsi nous vous demandons. Seigneur, que son intercession nous rende agréables à Vous. » Il n’est rien de plus vil que de transiger avec sa conscience pour ne pas déplaire aux hommes. Avec la meilleure bonne volonté, avec le tact et la prudence la plus circonspecte, il est impossible de contenter tout le monde. Saint Paul essaya de le faire, mais lui-même écrivit : Si adhuc hominibus placerem, Christi servus non essem (3). Le Psalmiste a un mot très fort contre ces lâches victimes du respect humain : disperdet ossa eorum qui hominibus placent, quoniam Deus sprevit eos (4).
Deus, qui beátum Confessórem tuum Ludovícum mirificásti in terris, et gloriósum in cælis fecísti : eúndem, quǽsumus, Ecclésiæ tuæ constítue defensórem. Per Dóminum nostrum…
« Seigneur, qui avez rendu illustre sur la terre, puis glorieux dans le ciel, le bienheureux confesseur Louis, établissez-le aussi défenseur de votre Église ». Le nombre est-il assez grand, de ceux qui évoquent avec passion les noms des souverains des anciennes dynasties françaises ? Et pourtant, le nom de saint Louis IX exprime encore, pour cette nation, tout un programme et un idéal de foi, de pureté, de valeur et d’honneur qui élève les lis de la vraie France catholique d’autant plus haut qu’est descendue davantage dans la fange la faction jacobine adverse, destructrice de sa propre patrie.
(1) Sacerdoce royal.
(2) Si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité.
(3) Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.
(4) Dieu a brisé les os de ceux qui cherchent à plaire aux hommes, parce que Dieu les a méprisés.
Commentaires
La grande mansuétude de Louis de Poissy,canonisé,imitateur du Christ,,lui fit brûler vive,le plus atroce des supplices,une femme,créature de chair et de sang de Dieu qui avait assassiné son mari,la dame de Pierrelaye en place publique de Pontoise.
Ce qui prouve qu'il avait un grand sens de la justice, comme Dieu qui jettera en Enfer, le pire des supplices, pour l'éternité tous ceux qui auront péché contre l'Esprit. (En réalité ce sont ceux qui auront péché contre l'Esprit qui se jetteront d'eux-mêmes en Enfer pour échapper à la vue de Dieu, tellement ils Le haïront)
Pff ! Punir de la peine capitale une femme qui avait tué son mari ! Mais c'est pas grave ça, tuer son mari ! Pff !
Au cas, "Amédée" ne s'en serait pas aperçu saint Louis était en l'occurrence "ministre de Dieu".
Rom 13,4. Car le prince est le ministre de Dieu, pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n'est pas en vain qu'il porte l'épée. En effet, il est le ministre de Dieu pour Le venger, en montrant Sa colère à celui qui fait le mal.
L'épée, cela peut tuer, surtout si celui qui le manie est en colère. Il est fautif le détenteur du pouvoir qui néglige la répression des crimes.
On ne peut donc comparer saint François d'Assise qui n'avait, à ma connaissance, aucune responsabilité dans la société politique et saint Louis qui en était le chef.
J'ai oublié le lien vers la référence de la traduction de l'épitre de saint Paul aux Romains.
Afff !
http://magnificat.ca/textes/nt06_rom.rtf
Un grand sens de la justice,Dauphin,vous voulez rire,il pouvait la faire pendre,décapiter,vous osez défendre la crémation d'une créature vivante par une autre créature vivante et Louis a été canonisé comme imitateur du Christ car un saint c'est cela,soyez parfait comme mon père céleste est parfait;cet acte de barbarie aurait dû suffire à empêcher toute canonisation;44 ans après sa mort,,sa dynastie s'éteignait frappée de malédiction et cet acte d'insigne cruauté y a certainement contribué.
Louis de Poissy pour moi est un fanatique et certainement pas un modèle de saint à imiter;on me pardonnera de préférer saint François d'Assise comme notre bon pape François.
Je viens de vérifier, la dame de Pierrelaye fut pendue à Pontoise et non brûlée vive comme vous le prétendez. La reine et les Dominicains avaient demandé à St Louis la grâce de la condamnée et l'entourage de la pendre ailleurs qu'à Pontoise par égard pour sa famille, mais Simon de Nesle convainquit le roi de maintenir la sentence pour l'exemple. Vous avez encore lu une des légendes noires protestantes. Comme c'est le bûcher qui vous horrifie, et pas la décapitation ou la pendaison, vous voilà sauvé!!!!
ref
Saint Louis: Roi d'une France féodale, soutien de la Terre sainte
Par Jean Richard
Nota bene: il y a des avortements par brûlure chimique du bébé, mort atroce (mais il s'agit d'innocents)
Merci à Dauphin d'avoir vérifié. Cela m'étonnait en effet qu'une affaire de droit commun ait été punie comme une affaire religieuse...
On ne comparer que le comparable. Justement sur le Forum catholique on cite un cardinal polonais :
«(…)del cardinal Dziwisz, storico segretario di Giovanni Paolo II e ora arcivescovo di Cracovia: “Il giorno in cui beatificò Giovanni XXIII e Pio IX, papa Wojtyla fece osservare che la santità si vive nella storia e che dunque i santi non sono preservati dai limiti e dai condizionamenti propri all’umanità del loro tempo. (…) »
Je me risque à traduire (sans garantie et librement): "Le pape Woytila a fait observer que la sainteté se vit dans le temps et qu'en conséquence les saints sont conditionnés par leur temps car ils vivent dans les limites de l'humanité de leurs temps (…)"
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=757596
On ne peut donc juger absolument des faits relatifs au temps (comme la cruauté des châtiments infligés aux condamnés). La crucifixion nous fait horreur, par exemple.
A mon avis aller de 1270 à 1328 cela fait 58 ans... Mettons 57 puisque Charles VI est mort en février, alors que Louis XI, saint Louis est mort en août. Les "rois maudits" sont plutôt les fils de Philippe le bel (1268-1314). Philippe le bel, par l'intermédiaire de ses hommes de main s'en était pris physiquement au Pape .
Ce n'est d'ailleurs évidemment pas de foi (que les rois furent "maudits"). Quoi qu'il en soit l'on n'est pas responsable des fautes de ses descendants. La raison nous le dit.