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6e dimanche après la Pentecôte

L’évangile de ce dimanche est le récit de la seconde multiplication des pains, selon saint Marc.

Il y a deux multiplications des pains parce que le Fils de Dieu s’est livré d’abord pour les juifs, ensuite pour les païens.

Les deux épisodes sont presque semblables, et ne diffèrent vraiment que par le lieu et les chiffres : par les données symboliques.

La première multiplication des pains a lieu en Galilée, et les bénéficiaires sont des juifs, dont le livre sacré est le Pentateuque, d’où les cinq pains (le peuple du Pentateuque étant donc au nombre de 5.000), et qui sont issus des 12 tribus d’Israël, d’où les 12 corbeilles.

La seconde multiplication des pains a lieu en Décapole païenne, et saint Marc (ou plutôt Jésus lui-même) insiste sur le fait que l’auditoire est païen en soulignant que « plusieurs d’entre eux sont venus de loin » (en fait tous les païens « viennent de loin » quand ils se convertissent). Cette fois il y a sept pains : le chiffre de la création et donc de la perfection cosmique. Le Christ est venu sauver tous les hommes, et même renouveler l’univers. Et il restera donc sept corbeilles de pain. Et il y a 4.000 hommes, le peuple venu des quatre points cardinaux dans l’Eglise.

L’autre différence est que Jésus précise : « Voilà trois jours qu’ils restent près de moi. »

Ces trois jours renvoient à la sortie d’Egypte, quand Moïse disait au pharaon que le peuple hébreu avait besoin de trois jours pour aller sacrifier à son Dieu dans le désert. La multiplication des pains a lieu sur une hauteur dans un désert : Jésus est donc Dieu.

Ces trois jours renvoient aussi aux noces de Cana, qui ont lieu mystérieusement un « troisième jour ». Noces de Cana où l’eau changée en vin annonce l’eucharistie, comme la multiplication des pains.

Enfin ces trois jours annoncent le mystère pascal. « Les douze tribus d’Israël retournent au désert, pour être rassasiées d’un pain supérieur à la manne, mais le monde païen, symbolisé par le chiffre 7, devient lui aussi l’objet de la compassion divine et découvre, après les trois jours de la passion et de la mort, le pain qui rassasie parce qu’il est la présence qui comble » (Jean Radermakers s.j.).

Commentaires

  • D'après saint Jean la première multiplication des pains (celle des douze corbeilles) eut lieu de l'autre côté de la mer de Galilée, vers Bethsaïde, donc en Trachonitide sur la rive orientale.

    "Après cela, Jésus s'en alla de l'autre côté de la mer de Galilée ou de Tibériade." (Jn 6, 1).

    Et le soir ils reviennent vers Capharnaüm, en Galilée.

    "Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer, et, montant en bateau, ils se rendaient de l'autre côté de la mer, à Capharnaüm." (Jn 6, 16)

    La seconde multiplication des pains eut lieu, certes, après l'épisode en Décapole. Mais comme une très forte tradition place une multiplication des pains en Galilée, près de Tabgha, sur la rive occidentale, j'ai toujours pensé que Jésus était alors revenu de Décapole sans que l'évangile l'indique.

    Dans ses Itinéraires évangéliques, Mgr Clemens Kopp est à peu près de mon avis.

  • Analyse remarquable de finesse...

  • Et on retrouve les 3 ans et des poussières où l'antechrist fera vivre au monde la pire des dictatures ! Pourquoi 3 ans ? Car en parallèle aux 3 jours de Jésus avant sa résurrection. Car après l'antechrist se sera les 1000 ans de paradis sur terre !

  • Je veux bien mais je n'ai rien compris.
    Moi, je considère les 3 ans et demi d'Ap 11, 2 comme étant celui de la persécution de Néron (imitée de celle d'Antiochus Épiphane) et les mille ans comme ayant suivi la chute de l'empire romain. Pour moi c'est donc du passé, non de l'avenir. Sed contra ?

  • @Jean Ferrand
    Voyons!, l'Apocalypse comme un livre annonçant du passé? Il faut prendre St Jean (et donc Dieu ) pour un imbécile. Il parle des derniers temps, Néron ce n'est pas les derniers temps.
    Ce refus de voir en Apocalypse un livre prophétique est une attitude typiquement moderniste. Des générations d'exégètes se sont acharnés à nous faire croire ce bobard, "c'est du passé". Non, nous n'allons pas vers des lendemains qui chantent, nous allons vers l'apostasie générale et le châtiment que cette apostasie entraîne par elle-même.

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