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Mariam Yahya Ibrahim : la rumeur et la réalité

Une rumeur a couru hier selon laquelle Mariam Yahya Ibrahim Ishag allait être libérée dans les prochains jours. Il s’agissait d’une mauvaise interprétation (notamment de la part de l’AFP) d’un propos d’un sous-secrétaire soudanais aux Affaires étrangères. Celui-ci avait confié : « Les autorités concernées travaillent à la remise en liberté, par des moyens juridiques, de Mariam qui a été condamnée à mort pour apostasie. Je m'attends à ce qu'elle soit bientôt libérée. »

Il est bien évident que cela ne voulait pas dire que le gouvernement soudanais allait libérer une femme condamnée à mort, juste après avoir répondu à ceux qui critiquaient cette condamnation que le gouvernement ne pouvait pas intervenir dans les affaires judiciaires…

Cela voulait dire que le procès en appel de Mariam allait être rapidement programmé et annulerait sans doute la condamnation de première instance. (De même qu’au Pakistan les condamnations pour blasphème sont presque toujours annulées en appel… si le condamné arrive vivant à la cour d’appel.)

C’est bien ce qu’a dit le ministère soudanais des Affaires étrangères, soulignant que ce qu’avait dit le sous-secrétaire est que « l'équipe de défense de la citoyenne concernée avait fait appel du verdict (...) et que si la cour d'appel jugeait en sa faveur, elle serait libérée », mais que « certains médias ont sorti de son contexte ce que le sous-secrétaire a dit, changeant le sens de ce qu'il a dit ».

De fait on savait déjà que Mariam avait fait appel de sa condamnation, et qu’une audience avait été prévue dès mercredi dernier. Audience repoussée parce que le dossier n’était pas complet.

Le fait qu’une audience en appel ait pu être programmée moins de deux semaines après le verdict montre que les autorités soudanaises voulaient se débarrasser rapidement du problème. Mais les médias occidentaux, en laissant croire qu’elles allaient le faire en court-circuitant l’institution judiciaire, n’ont pas arrangé les affaires de Mariam…

Commentaires

  • amnesty fait quand même des courriers à l'ambassade du Soudan

    http://www.amnesty.fr/AI-en-action/Violences/Peine-de-mort/Actions/Liberez-Meriam-Yehya-Ibrahim-jeune-soudanaise-condamnee-mort-en-raison-de-sa-religion-11710

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