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Viderunt te aquæ

℟. Viderunt te aquae, Deus, viderunt te aquae, et timuerunt: * Multitudo sonitus aquarum vocem dederunt nubes, alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Illuxerunt coruscationes tuae orbi terrae: vidit et commota est terra.
℟. Multitudo sonitus aquarum vocem dederunt nubes, alleluia, alleluia, alleluia.
℣. Glória Patri, et Fílio, * et Spirítui Sancto.
℟. Multitudo sonitus aquarum vocem dederunt nubes, alleluia, alleluia, alleluia.

Les eaux t’ont vu, ô Dieu, les eaux t’ont vu, et elles ont eu peur, et les abîmes ont été troublés. Multitude de fracas des eaux ; les nuées ont donné de la voix. Alléluia, alléluia, alléluia. Tes éclairs ont illuminé l’orbe de la terre ; elle a vu, et elle a tremblé, la terre.

Ce répons du 4e dimanche après Pâques, et de la semaine qui suit, est composé sur les versets 18 et 19 du psaume 76. Ce psaume est la plainte d’un homme au bord du désespoir, et qui pour se donner du courage, et se persuader que Dieu ne l’abandonne pas, se remémore les merveilles que le Seigneur a accomplies : la merveille des merveilles, qui est le passage de la Mer Rouge, la libération du peuple de Dieu. Ce passage est juste évoqué par quelques images frappantes qui sont des images associées aux théophanies, dans un langage apocalyptique, d’une poésie archaïque et rude. (Entre les deux phrases reprises dans le répons il y a aussi : « Et vraiment tes flèches ont traversé. Voix de ton tonnerre dans la roue. »)

Puisque tous les psaumes sont le chant du Christ, le psaume 76 est la plainte du Christ dans sa Passion et le cri de déréliction sur la Croix, qui se termine par la réponse de Dieu : la vraie Pâque du Seigneur, la vraie libération, le passage de la mort à la Vie. Alléluia.

Voici ce répons dans un bréviaire de Paris du XIIIe siècle.

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