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Ad cœnam Agni providi

La « traduction » de l’hymne des vêpres au temps pascal par Isaac Lemaistre de Sacy ne manque pas d’allure. On retrouvera le texte latin ici, avec une traduction plus littérale de Bossuet.

Vainqueurs de la mer Rouge, échappés de son onde
Allons, parés de blanc, au festin de l'agneau,
Publions dans nos chants du Rédempteur du monde
Le triomphe nouveau.

Sur l'autel de la croix où l'amour le convie,
Il se brûle et se change en un repas très doux;
Et nous buvons son sang pour n'avoir plus de vie
Qu'en ce Dieu mort pour nous.

Ce sang bannit des siens par son heureuse marque
De cet ange vengeur le fer ensanglanté,
Et, brisant le dur joug d'un barbare monarque,
Nous met en liberté.

La clarté chasse l'ombre, et le corps la figure.
Jésus est notre Pâque, il est l'Agneau divin;
Et lui-même offre au Père en sa chair toute pure
Le vrai pain sans levain.

Ô non pareille hostie! ô puissante victime!
Qui du roi de la nuit terrasse les efforts,
Qui tire les captifs de ce profond abîme,
Et ranime les morts.

Du creux de son tombeau, Jésus sort plein de gloire,
Foule aux pieds dans l'enfer cet ange audacieux,
Et, ramenant les siens pour prix de sa victoire,
Il leur ouvre les cieux.

En ce bienheureux temps d'une céleste joie,
Seigneur, soutiens ton peuple à ta grâce soumis,
Et n'abandonne pas tes fidèles en proie
À leurs fiers ennemis.

Qu'on t'aime en t'adorant, ô Trinité suprême,
Et toi, Jésus vainqueur, qui, libre entre les morts,
As rappelé ta vie et rejoint par toi-même
Ton âme avec ton corps.

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