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La destruction quotidienne de l’Eglise ?

Extrait d’une analyse de Francesco Colafemmina, intéressante mais qui fait terriblement froid dans le dos, traduite par Benoît et moi :

(…) un pape qui, critiquant chaque jour, avec violence verbale, ces chrétiens qui, selon lui seraient un «problème» dans l'Eglise, a pour objectif de structurer le consensus envers sa personne et la «nouvelle Église» qu'il incarnerait.Il le structure, parce qu'il sait que le téléspectateur ou le lecteur de nouvelles en ligne, indépendamment de sa foi ou de son athéisme, ne cherche pas de certitude, mais des doutes. Et malgré le fait que chaque démolisseur de certitude s'impose à son tour comme dogmatique, la société contemporaine aime la destruction de ce qui jusqu'à récemment semblait solide, résistant, réfractaire à l'esprit mondain. (...) D'où les constantes, exténuantes prédications à Santa-Marta qui, malgré leur concinnitas (ajustement étudié) sont d'une désarmante répétitivité. Des prédications où reviennent de manière obsessionnelle la comparaison entre les pharisiens de l’Evangile et les prétendus catholiques qui croient qu'ils sont les détenteurs de l'orthodoxie et de la justice et conditionnent ainsi l'image de l'Eglise.

Commentaires

  • Le pape François 1 er ne semble plus défendre le dépôt de la foi, le bien le plus précieux de tous les catholiques -y compris lui- mais défendre une molle, une informe orthopraxis à géométrie variable et surtout adaptable à toutes les options du monde moderne. On sait que la religion se compose classiquement d'un dogme, d'un culte et d'une morale - la religion se composant ainsi de trois parties, analogues à la constitution d'un être vivant: le dogme correspond à l'esprit, le culte au psychisme et la morale au corps ( pneuma, psyché, hylé comme le dit explicitement saint Paul ). Le culte étant réduit à presque rien depuis la pseudo-réforme du Novus Ordo, et le dogme n'étant même plus compris, il reste dans le catholicisme moderne ( ces deux mots jurent de se trouver ainsi accolés ) un résidu de morale, d'ailleurs non contraignante , fuyante, liquide, à la manière du protestantisme le plus libéral. La décomposition du catholicisme est une réalité que nous devons affronter, d'autant que les produits de cette décomposition, lancés dans l'ambiance terrestre, contribuent à leur tour au désordre et l'amplifient même notablement.Les produits de la corruption des choses supérieures sont particulièrement redoutables et corrupteurs, d'où l'adage ancien : Corruptio optimi pessima, la corruption du meilleur est la pire.

  • Pour quelqu'un qui dit partout "Qui sommes-nous pour juger?" cela ressemble fort à un jugement, et sans appel, sans droit à la défense (comme pour les Franciscains de l'Immaculée, en bloc, sauf les quelques progressistes qui ont déclenché la mise à mort). L'usage "d'étiquettes" est un procédé de la subversion.
    Il suffira qu'un imbécile quelque part dans le monde dise de quelqu'un : "c'est un pharisien!" pour qu'il soit diabolisé ou même lynché. Cela marchait bien avec "nazi", "intégriste", "réactionnaire", "ennemi du peuple".
    Pour un Pape qui parle de paix cela ressemble à une déclaration de guerre.
    Pourtant le Christ a demandé de juger ce qui est bien et mal et même de détecter les faux pasteurs en jugeant la valeur de leurs fruits: bons ou mauvais. Il n'a pas dit de juger les personnes car nous ne connaissons pas le for intérieur et nous sommes sujets à l'erreur par interprétation des apparences.

  • Voir également Pro Liturgia.

  • Oui, je suis allé sur Pro Liturgia, dont on ne peut que partager les sentiments. Franchement, j'ai dû en arrêter la lecture tant la description que ces courageuses sentinelles du catholicisme décadent font de l'état de notre religion en France est désolant, navrant.. Personnellement, je ne fréquente plus depuis longtemps ces "célébrations" avec "animation" par des "mamies bigoudis" (l'expression est de Pro Liturgia), auxquelles je ne trouve pas d'excuse (ni aux mamies, ni aux célébrations). Lire particulièrement le récit en date du 4 avril dernier posté par un prêtre venu confesser les fidèles, et qui se trouve face à l'horreur, aux fadeurs et fadaises mondaines, le tout enrobé de la "bonne conscience" des pseudo-catholiques. Je n'ai pas eu envie de rire, cela donne l'impression de quelque chose à l'agonie, sur le point de s'éteindre tout à fait.. Basta!

  • Voir aussi le récit de la "messe télévisée", composée- à la lettre- de figurants. Stupéfiant.

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