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O sola magnarum urbium major Bethlem

Pour le 9 janvier, dom Guéranger donne le texte et sa traduction de ce qu’il présente comme la fin de l’hymne de Prudence. Mais il manque 23 strophes. La première ici reproduite est aussi la première de l’hymne liturgique des laudes de l’Epiphanie.

O sola magnarum urbium
major Bethlem, cui contigit
ducem salutis cælitus
incorporatum gignere.

Altrice te summo Patri
hæres creatur unicus,
homo ex tonantis spiritu
idemque sub membris Deus.

Hunc et prophetis testibus
iisdemque signatoribus,
testator et sator jubet
adire regnum et cernere :

Regnum, quod ambit omnia
diva et marina et terrea
a solis ortu ad exitum
et tartara et cælum supra.

(…)

Hic rex priorum judicum,
rexere qui Jacob genus,
dominæque rex ecclesiæ,
templi et novelli et pristini.

Hunc posteri Ephraim colunt,
hunc sancta Manasse domus
omnesque suspiciunt tribus
bis sena fratrum semina.

Quin et propago degener
ritum secuta inconditum,
quæcumque dirum fervidis
Baal caminis coxerat,

Fumosa avorum numina
saxum, metallum, stipitem,
rasum, dolatum, sectile,
in Christi honorem deserit.

Gaudete quidquid gentium est,
Judaea, Roma, et Græcia,
Ægypte, Thrax, Persa, Scytha,
rex unus omnes possidet.

Laudate vestrum principem
omnes beati, ac perditi,
vivi, inbecilli ac mortui:
jam nemo posthac mortuus.

O Bethléem ! plus grande que les plus illustres cités ! à toi l’honneur d’avoir produit l’auteur du salut, incarné par un mystère céleste.

Ton nourrisson est l’héritier unique du Père souverain ; il s’est fait homme par la vertu de l’Esprit de Celui qui lance le tonnerre ; il est toujours un Dieu sous des membres humains.

Les Prophètes sont ses témoins ; ils le désignèrent aux siècles à venir ; son Père le proclame, et lui a donné l’ordre de prendre possession du royaume :

Ce royaume, qui comprend toutes choses, le ciel, la mer, la terre, qui s’étend du lever du soleil à son couchant, des abîmes de l’Enter aux sommets de l’Empirée.

Il est le Roi de ces antiques chefs qui régirent la race de Jacob, le Prince de l’Église maîtresse, et du nouveau temple et de l’ancien.

C’est lui qu’adorent les enfants d’Ephraïm, la maison sainte de Manassé ; lui que reconnaissent toutes les tribus, issues des douze frères, enfants de Jacob.

La race dégénérée elle-même, celle qui, livrée à des rites absurdes, fondait la statue de son cruel Baal dans des fourneaux enflammés,

Abandonne, pour honorer le Christ, les dieux enfumés de ses pères, la pierre, le métal, le bois que sculptèrent ses mains.

Réjouissez-vous, ô nations ! Judée, Rome, Grèce, Egypte, Thrace, Perse, Scythie ! un Roi unique règne sur vous.

Célébrez votre Prince, ô vous tous, justes et pécheurs, vivants, infirmes et morts ; désormais, nul ne mourra plus.

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