« Un aspect de la lumière qui nous guide sur le chemin de la foi est aussi la sainte “ruse”. Il s’agit de cette rouerie spirituelle qui nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. Les Mages surent utiliser cette lumière de “ruse” quand, sur la route du retour, ils décidèrent de ne pas passer par le palais ténébreux d’Hérode, mais de prendre un autre chemin. »
François, ce matin.
Prétendre que les mages ont décidé d’eux-mêmes parce qu’ils étaient rusés, c’est contraire à ce que dit l’Evangile : c’est Dieu (en songe, donc sans doute par un ange, comme pour joseph) qui leur inspire de ne pas repasser par Jérusalem ; et ils obéissent, non pas sur la route, mais avant de repartir.
Et puis non, les mages n'étaient pas des jésuites.
Commentaires
Cher Monsieur,
Vous m'avez fait bien sourire (et nous en avons tous grandement besoin actuellement...) en précisant que les mages n'étaient pas des jésuites et donc incapables de ruse! Nous savons tous que la compagnie de Jésus dans la crèche étaient l'âne et le boeuf. Le terme "ruse" employé par le Pape est peut-être une mauvaise traduction de l'italien où "forbo" ne signifie pas "rusé" mais plutôt intelligent. Les mages, tout en se laissant en effet guidés par Dieu qui parle dans leur songe, sont humainement intelligents en évitant ainsi le piège d'Hérode. Ceci dit, je partage vos craintes et vos interrogations, ainsi que votre douleur.
Soyez assuré de ma prière pour une année 2014 où nous demeurerons malgré tout dans l'espérance.
Un jésuite qui est plutôt du côté du boeuf ruminant.
Vous avez raison , mon père, "fourbe" en italien c'est "subdolo", "furbo" est pris très rarement en sens péjoratif.
Il est vrai que le Larousse, Ultralingua, le Corriere della sera donnent comme traduction de furbo: rusé. Mais le dictionnaire blabla donne comme traduction= astucieux, malin, futé.
http://www.babla.fr/italien-francais/furbo
Il donne comme synonymes: accorto, abile, astuto, volpe, volpone...
Pour une fois, je suis d'accord avec le pape François, et je rends grâce à ma rouerie spirituelle, qui me répète de me méfier de ce pape, et me rappelle sans cesse l'Evangile des faux prophètes, brebis dehors, loup à l'intérieur.
Je pense ne pas être le seul d'ailleurs, les Franciscains (et les Franciscaines, n'oublions pas les soeurs qui elles aussi sont persécutées) de l'Immaculée risquent de se souvenir longtemps de ce bon pape François, débordant d'amour, de simplicité et de tendresse, d'une humilité totale ("Qui suis-je pour juger..."), une vraie brebis toute pure, toute blanche, toute mignonne, qui ne ferait pas de mal à une mouche...
Oui, et répétons sans nous lasser que le fourbe Volpi (renard) n'a reçu aucun mandat concernant la branche féminine et qu'il essaie par tous les moyens de les intimider: menaces, calomnies.
Pour l'instant il n'a pas eu carte blanche
Au Père Thomas:
Furbo, selon Ultralingua (de lexilogos) signifie "rusé, malin, roublard, roué".
Il est vrai que s'il n'avaient pas été avisés miraculeusement, les rois-mages seraient sans doute tombés dans le piège tendu par Hérode, le tyran. Pourtant, il s'agissait de personnages expérimentés, intelligents et instruits ; mais il est normal de faire confiance.
C'est la parabole de l'économe infidèle qui nous invite à être réfléchi, prévoyant, prudent.
Cher Monsieur,
Les Italiens emploient "furbo" dans le sens d'astucieux, de futé, sans le contenu péjoratif qui existe dans roublard ou roué. Une certaine habileté n'est pas interdite mais plutôt recommandée par Notre Seigneur Lui-même lorsqu'il s'agit de déjouer les pièges du monde en effet, comme dans la parabole que vous citez.
Le Larousse donne seulement "malin" comme traduction de furbo, ajoutant: "fare il furbo": faire le malin.
Je regrette, mais dans la langue chrétienne, le mot "malin" a un sens qui ne convient guère à celui qui veut suivre le Christ.
Je suppose qu'il y a dans la langue italienne d'autres mots que "furbo" pour dire "intelligent"...
Il m'étonnerait BEAUCOUP que dans les Bibles en italien la citation sur laquelle s'appuie le pape (Matthieu 10, 16) φρόνιμοι soit traduit par "furbi", alors que la Vulgate a traduit par "prudentes" cette forme d'intelligence signifiée par le mot grec.
Il ne s'agit pas ici du serpent "malin" de la Genèse (d'ailleurs on ne voit pas pourquoi il faudrait imiter le diable), mais de la prudence du serpent qui se déplace sans être remarqué du loup.
En outre, je n'ai encore jamais vu chez les pères ce conseil d'être "furbo" que le pape met à toutes les sauces. S'agit-il d'une invention ignacienne ?
Le dictionnaire en ligne du Corriere della Serra donne:
Rusé, malin, astucieux.
On voit que dans ces trois mots pris ensemble il y a quelque chose de pas franc du collier, et qu'on ne peut pas isoler "astucieux" en lui donnant un sens uniquement d'"intelligence".
En anglais, le "furbo" du pape est traduit par "cunning", et non par "clever".
"Cunning" peut être utilisé en bonne comme en mauvaise part : astucieux, malin, rusé, FOURBE, alors que quand "clever" veut dire "astucieux" c'est dans le sens d'adroit et intelligent.
Un jour que je me promenais en été, en famille, sur une route bordée de terres incultes mais infestées de serpents, je me souviens avoir entendu les serpents fuir dès que nous marchions sur la route (petite route isolée, accablée de chaleur et de soleil). Flll, fll, rshrsh...
Je me suis fait cette réflexion: le serpent fuit dès qu'il sent le danger. Ce doit être cela le sens de "être prudent comme des serpents". C'est une réflexion que je donne comme base de discussion n'ayant aucune idée de ce qu'en ont pu dire les pères de l'Église. Ce n'est pas le danger physique que Notre-Seigneur demande de fuir, mais le danger moral et spirituel, bien sûr.
Vous avez raison, et c'est le sens même des versets qui suivent.
Mais là où vous avez tort, c'est qu'il s'agit bel et bien d'abord du danger physique, car notre Seigneur dit alors (Mat. 10, 23): "Si l'on vous persécute dans une ville, fuyez dans une autre."
Le danger physique doit être affronté pour des motifs proportionnés, bien sûr. Il ne s'agit pas de s'exposer gratuitement au danger physique, même sous prétexte de foi ou de vertu.
P'têt que le Saint Père ne croit ni aux avertissements de Dieu par les songes ou par les anges....(ces "moyens" existent-ils seulement ?)
adieu la droiture des mages : ......heureusement qu'ils sont rusés, retords et méfiants...non mais....!!
"adieu la droiture des mages : ......heureusement qu'ils sont rusés, retords et méfiants...non mais....!!"
C'est vrai que dans l'affaire, c'est Hérode qui est retord, rusé et méfiant. Il est berné par... la simplicité des mages.
Mon commentaire était ironique !!!!
"Mon commentaire était ironique !!!!"
Je n'en ai jamais douté.
François m'inquiète........veut-il nous faire avaler que, selon le "principe humaniste", la ruse (sainte !!) et la rouerie sont morales du moment qu'elles permettent d'atteindre le but fixé ?
Si tel est le cas....c'est dramatique ...
Le pape François est critiqué dans ses moindres propos sans qu'on lui laisse les expliciter.
Il n'a qu'à parler un peu moins et réfléchir avant de lâcher des gamineries aux médias.
@ amédée
On ne le laisse pas s'expliquer ? demandez donc à l'Abbé Pagès qui lui a écrit deux lettres très précises et très documentées concernant ses propos sur l'islam (Gaudium et spes) ...pas de réponse à ma connaissance !.....de plus c'est faux qu'on le critique dans ses moindres propos. Cependant il est légitime de relever et de vérifier ce qui porte à confusion dans ses enseignements, par rapport à l'Enseignement traditionnel de l'Eglise.
Peut-être mais il est mauvais de critiquer le pape sans arrêt;qui sommes-nous pour le faire?La Tradition peut être réaffirmée sans attaques contre Rome;François est le successeur de Pierre canoniquement élu et notre père à tous et un père a droit à des égards sinon tout s'écroule.
Est-ce ce que nous voulons!