Apparuit hodie
Mira virtus gratiae,
Quae Deum circumcidit.
Nomen ei coelicum,
Nomen et salvificum,
Quod est Jesus, indidit.
Nomen salus homini,
Nomen quod os Domini
Ab aeterno nominat.
Dudum Matri Numinis
Hoc et sponso Virginis
Angelus denuntiat.
Tu nequam vim Zabuli,
Tu peccatum saeculi
Nomen sacrum superas.
Jesu, nostrum pretium,
Jesu, spes moerentium,
Mentes sana miseras.
Quod deest in homine
Supple tuo nomine,
Quod est salutiferum.
Tua circumcisio
Cordis sit praecisio,
Efficax cauterium.
Sanguis fusus sordidos
Lavet, riget aridos,
Moestis det solatium.
Anni nunc initio,
Pro felici xenio
Para, Jesu, praemium. Amen.
Aujourd’hui, est apparue la merveilleuse vertu de la grâce, dans la Circoncision d’un Dieu.
Un Nom céleste, un Nom de salut, le Nom de Jésus lui est donné.
C’est le Nom qui sauve l’homme, le Nom que la bouche du Seigneur a prononcé dès l’éternité.
Dès longtemps, à la Mère de Dieu, dès longtemps, à l’époux de la Vierge, un Ange l’a révélé.
Nom sacré, tu triomphes de la rage de Satan et de l’iniquité du siècle.
Jésus, notre rançon, Jésus, espoir des affligés, guérissez nos âmes malades.
A tout ce qui manque à l’homme suppléez par votre Nom, qui porte avec lui le salut.
Que votre Circoncision épure notre cœur, cautérise ses plaies.
Que votre sang répandu lave nos souillures, rafraîchisse notre aridité, qu’il console nos afflictions.
En ce commencement d’année, pour étrennes fortunées, préparez notre récompense, ô Jésus ! Amen.
Séquence des missels de Paris, XIVe-XVe siècles, traduction dom Guéranger