Les rubriques de 1960 ont élevé les jours de l’octave de la Nativité au rang des fêtes de deuxième classe, si bien que la fête de saint Silvestre n’est plus qu’une commémoraison. Ce dernier jour de l’année civile reste toutefois « la Saint-Silvestre », et comme je n’ai jamais encore évoqué ce saint pontife sur mon blog, voici les antiennes d’un office découvert par dom Guéranger, qui retracent l’essentiel de sa très importante action sur le siège de Pierre.
Electus Dei Pontifex, tyranni Maxentii declinans immanitatem, in Soracte monte latitans, Dominum exorabat, ut pacem suam tandem daret Ecclesiæ.
Dum latitat, Apostolorum Petri et Pauli admonitu, ab imperatore Constantino vocatur quem lepra laborantem salutari baptismi lavacro recreat ac sanat.
Constantinum Caesarem in Christi fide plenius instruens, Augusti basilicam in Salvatoris nomine Ecclesiam primus publice consecravit.
De gloria Dei et hominum salute sollicitus Silvester, salutaris doctrinae praeceptis populum instruens, eum a versuti serpentis dogmate, mirabiliter liberavit.
In mystico Sacerdotum numero universalem Nicaenam Synodum convocans, haereticorum machinas Spiritus Sancti virtute prostravit.
Hic est sanctus Pontifex, cujus temporibus Christus pacem dedit Ecclesiæ, et romanum imperium sublimem antiquae gloriae apicem sacerdotis pedibus inclinavit.
Élu Pontife de Dieu, pour fuir la cruauté du tyran Maxence, il chercha une retraite sur le Soracte ; et de là, il priait le Seigneur de donner enfin la paix à son Église.
Pendant qu’il est ainsi caché, l’empereur Constantin, sur l’avertissement des Apôtres Pierre et Paul, le fait appeler ; Silvestre soulage et guérit dans le bain salutaire du baptême ce prince affligé de la lèpre.
Il instruit pleinement le César Constantin dans la foi du Christ, et, le premier, consacre publiquement en Église, sous le nom du Sauveur, la basilique de cet Auguste.
Tout occupé de la gloire de Dieu et du salut des hommes, Silvestre instruit le peuple des préceptes de la doctrine du salut ; il le délivre, par une merveilleuse doctrine, des atteintes du serpent plein d’artifices.
Convoquant le Synode universel de Nicée, où figure un nombre mystique de Pontifes, il renverse les machinations des hérétiques par la vertu de l’Esprit Saint.
C’est là le saint Pontife dans les jours duquel le Christ a donné la paix à l’Église ; et l’empire romain a incliné, sous les pieds d’un prêtre, le faite sublime de son antique gloire.