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Saint Jérôme et la Vulgate

Les commentaires à ma note sur le dimanche dans l’octave de la Nativité me conduisent à reproduire le tableau ci-dessous, qui m’est d’une grande utilité et peut manifestement l’être pour plusieurs de mes lecteurs. (Cliquer pour agrandir) Et le voici en version pdf.

vulgate.jpg

Commentaires

  • D'où vient ce tableau, svp ?

    Pour ce qui est de la traduction des évangiles, Christophe Rico, dans ses articles, se réfère explicitement à St Jérôme.
    Quant au psautier gallican, je maintiens qu'il est de Saint Jérôme aussi.

    Regardez Wikipedia en français et en anglais, deux sources différentes et elles disent la même chose. Ou alors tout le monde se trompe.

    J'attends modestement une parole définitive sur la question.

  • Je ne sais plus d'où vient ce tableau mais il est fiable.

    En ce qui concerne les évangiles, voyez ce que dit saint Jérôme lui-même dans sa lettre à saint Damase qui est sa préface aux Evangiles. Puisque vous parliez de la Vulgate de Stuttgart, ce texte se trouve p. 1515, et dit, lignes 30-33: "Afin que notre travail ne s'écartât pas trop de la teneur des exemplaires latins, nous n'avons corrigé que les passages qui nous ont paru s'écarter du véritable sens, laissant les autres tels que nous les avons reçus de la rédaction primitive."
    (On peut constater par exemple qu'il a laissé "testamentum", alors que dans ses traductions il n'emploie jamais ce mot qui traduit l'hébreu berit par le grec diathèkè, et écrit toujours pactum ou foedum.)

    En ce qui concerne les psaumes, certains disent en effet que saint Jérôme est l'auteur du psautier gallican. En fait, comme vous pouvez le constater là encore sur la Vulgate de Stuttgart, page 770, saint Jérôme a bien pris soin d'indiquer qu'il s'agit du "Livre des psaumes corrigé selon les Septante". Il a repris les versions existantes et les a corrigées, et ce qui nous reste des versions précédentes, dans la liturgie ou chez les pères, montre bien qu'il s'agit en effet de corrections, et non d'une nouvelle traduction.

  • Il existe des traductions dérivant d'autres traductions et qui ont le droit au titre de traduction.
    Mais sur un plan strict, vous avez raison.

    En revanche, le tableau laisse à penser que saint Jérôme serait étranger à tout ce qu'il n'aurait pas traduit intégralement.

  • J'ai regardé à eux la légende des couleurs du tableau et cela semble correct.
    Mea culpa.

  • Pour préciser ce que j'ai dit plus haut, la pierre de touche est le mot "testamentum". Quand il y a "testamentum" dans un texte biblique en latin, il est certain que la traduction n'est pas de saint Jérôme, car il n'emploie jamais ce mot pour qualifier ce que nous appelons aujourd'hui en français "l'alliance".

  • Au fait, comment arrive-t-on à bien comprendre le texte latin sans ponctuation, comme en témoigne la Stuttgart ?

  • C'est facile, parce que la ponctuation est remplacée par le retour à la ligne.

    Ce serait beaucoup plus difficile si c'était écrit comme les anciens manuscrits où non seulement il n'y avait pas de ponctuation, mais pas non plus de retour à la ligne, et surtout pas d'espace entre les mots...

  • Bonjour,

    La prière de Manassé fait-elle partie de la Vulgate ou est-elle dès l'époque médiévale considérée comme apocryphe ? Je vous le demande, car je l'ai trouvée chez un cistercien du XIIIe s que j'étudie en ce moment et qui ne cite pas (habituellement) de textes non canoniques pour étayer ses démonstrations.

    Je ne la trouve pas non plus sur votre intéressant tableau.

    Merci que vous ayez ou non la réponse.

  • La belle prière de Manassé n'est pas canonique pour l'Eglise catholique, mais elle figure en appendice de la Vulgate.

    C'est pourquoi elle ne figure pas sur le tableau. Mais ce n'était peut-être pas très clair au XIIIe siècle, je ne sais pas. Elle est considérée comme deutérocanonique par les orthodoxes.

  • Je n'avais jamais regardé la petite note en dessous de la prière de Manassé dans mon édition de la Vulgate (elle ne se trouve pas dans la Vulgate de Stuttgart). Elle rappelle que le canon des Ecritures a été définitivement fixé par le concile de Trente. Lequel a donc exclu la Prière de Manassé et quelques autres textes dont le statut était indéterminé. Mais ces textes sont publiés en appendice de la Vulgate parce qu'ils ont été cités par les pères.

    Voilà donc la vraie réponse à votre question. Merci de l'avoir posée.

  • Merci. Et meilleurs voeux pour cette nouvelle année.

  • C'est moi qui vous remercie d'avoir cherché si courtoisement !
    Je possède aussi la Vulgate de Stuttgart, et j'avais cherché ce texte en vain aux Paralipomènes où l'on nous renvoie d'habitude.

    Quelque jour peut-être lirez-vous aussi le texte de "mon" cistercien et son commentaire de Manassé.

    Bon et beau jour de l'an à vous !

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