Dans son discours annuel à la nation, Vladimir Poutine a fait de la Russie le champion des « valeurs traditionnelles » face à des pays occidentaux qui sont « en train de revoir leurs normes morales, effaçant leurs traditions nationales et les différences entre les nations et les cultures ». Défendant sa politique en matière de défense de l'enfant et de la famille, ainsi que la loi contre la propagande homosexuelle, il a déclaré : « Nous savons qu'il y a un nombre croissant de personnes dans le monde qui appuient notre position sur la nécessité de défendre les valeurs traditionnelles qui ont formé la base de toutes les nations civilisées depuis des milliers d'années. »
Il a évoqué ces pays où la société est obligée de reconnaître non seulement « l'équivalence des différentes opinions et points de vue politiques », mais aussi « la reconnaissance de l'équivalence du bien et du mal ». « Cette destruction des valeurs traditionnelles qui viennent d’en haut non seulement entraîne des conséquences négatives pour la société, mais est aussi intrinsèquement antidémocratique car elle est basée sur une notion abstraite et va à l'encontre de la volonté de la majorité de la population. »
« La Russie, en revanche, a un point de vue conservateur », a-t-il ajouté, en citant Nicolas Berdiaev : « Le conservatisme n’empêche pas le développement et l’évolution, mais en même temps il empêche la dégradation, le mouvement vers le chaos. »