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La préface de l’Avent

Aujourd’hui il n’y a pas de messe célébrant un saint, et hier c’était l’Immaculée Conception, donc il est logique de célébrer la messe du 2e dimanche de l’Avent.

Et peut-être de porter attention à la superbe préface de l’Avent. D’après le peu que je sais, il semble que cette préface était l’apanage du diocèse de Paris. Puis qu’elle fut admise peu à peu « dans certains diocèses », comme disent les livres des années 1950-60. Et dans la « forme extraordinaire » (le missel de 1962), elle est étendue "ad libitum".

Il y aurait beaucoup à dire sur ce texte, mais je me contente ici d’attirer l’attention sur les oppositions du passage commençant par « cujus veritas » :

Le Sauveur vient pour que sa vérité instruise les ignares, pour que sa sainteté justifie les impies, pour que sa force aide les infirmes.

On note que le mot « virtus » veut dire « force », et non « vertu », conformément à l’usage de l’Ecriture, et particulièrement des psaumes. Ce qui vient encore plus clairement de l’Ecriture, et particulièrement des psaumes, est l’affirmation selon laquelle la sainteté du Seigneur justifie les impies. Car le contraire du juste, ce n’est pas tant l’injuste que « l’impie », comme on le voit dès le premier psaume : « Le Seigneur connaît la voie des justes, mais le chemin des impies périra. » Car la « justice » biblique dépasse de très loin ce que le droit, la société, ou même la philosophie, entend par justice. Dans cette préface il s’agit de la justice de Dieu, mais l’homme doit devenir juste à la manière de Dieu. Cette justice (la seule chose que demande l’oraison de prime pour toute la journée) est très proche de la sainteté. C’est pourquoi c’est la sainteté du Seigneur qui justifie les impies : qui rend justes, capables du Royaume, ceux qui étaient impies.

 

… per Christum Dóminum nostrum.

Quem pérdito hóminum géneri,
Salvatórem miséricors et fidélis promisísti :

cuius véritas instruéret ínscios,
sánctitas iustificáret ímpios,
virtus adiuváret infírmos.

Dum ergo prope est ut véniat quem missúrus es,
et dies affúlget liberatiónis nostræ,
in hac promissiónum tuárum fide
piis gáudiis exsultámus.

Et ídeo cum Angelis et Archángelis…

 

… par le Christ notre Seigneur.

Lui qu’en votre miséricorde et votre fidélité
vous avez promis comme Sauveur au genre humain en perdition :

dont la vérité instruirait les ignorants,
dont la sainteté justifierait les impies,
dont la force soutiendrait les faibles.

Maintenant donc qu’approche le moment où doit venir celui que vous allez envoyer
et que luit déjà le jour de notre délivrance,
confiants en vos promesses,
nous exultons de saintes joies.

C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges…

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