Salus æterna, indeficiens mundi vita,
Lux sempiterna et redemptio vera nostra,
Condolens humana perire sæcula per tentantis numina,
Non linquens excelsa, adisti ima propria clementia.
Mox tua spontanea gratia assumens humana,
Que fuerant perdita omnia salvasti terrea,
Ferens mundo gaudia.
Tu animas et corpora nostra Christe, expia
Ut possideas lucida nosmet habitacula.
Adventu primo justifica,
In secundo nosque libera,
Ut cum, facta luce magna, judicabis omnia,
Compti stola incorrupta, nosmet tua subsequamur mox vestigia quocumque visa. Amen.
Salut à jamais durable, inépuisable vie du monde;
Lumière qui ne s'éteint pas, ô Rédempteur vraiment à nous !
Emu de compassion, à la vue des générations qui mouraient aux pieds des idoles du tentateur,
Sans quitter les hauteurs du ciel, vous descendîtes aux profondeurs où vous attirait votre clémence.
Puis, par l'élan de votre amour prenant l'humanité,
Vous avez, sur la terre, sauvé tout ce qui était perdu,
Apportant la joie au monde.
O Christ ! venez purifier et nos corps et nos âmes.
Faites-en, pour y habiter, vos pures et lumineuses demeures.
Au premier Avent, justifiez-nous ;
Au second,délivrez-nous;
Afin qu'au jour de grande lumière, où vous jugerez l'univers,
Ornés de la robe immaculée, nous marchions sur vos traces, partout où s'imprimeront vos pas. Amen.
"Prose pour le temps de l’Avent, composée au XIe siècle et tirée des anciens missels romains-français", dans L’Année liturgique. Traduction de dom Guéranger. Le même chant est indiqué comme « hymne pour toute l’année » dans les livres du rite de Sarum.