Le Seigneur a magnifiquement glorifié ses saints et il les exauce quand ils crient vers lui” La Vigile d’une fête est moins, actuellement, une nuit de veille qu’un jour de pénitence et de purification ; une purification de la demeure de l’âme pour la grande fête. Les vigiles sont des jours tout indiqués pour la confession. Précisément la vigile d’aujourd’hui a un caractère plus strict aux yeux du peuple à cause du jeûne. Si nous voulions attribuer à la vigile d’aujourd’hui une formule liturgique, nous choisirions probablement la première partie du Confiteor : En présence du chœur de tous les saints, je confesse mes péchés : mea culpa, mea maxima culpa !
La messe se distingue de celle de la fête par les textes, mais non par les pensées. Les chants glorifient la joie et le triomphe des saints dans le ciel comme la récompense de leurs souffrances sur la terre (les textes font penser surtout aux martyrs). C’est une image sublime que saint Jean esquisse dans son Apocalypse : nous entendons chanter dans le ciel l’éternelle liturgie devant le trône de l’Agneau : “Vous avez, par votre sang, racheté pour Dieu des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation, et vous les avez faits rois et prêtres pour notre Dieu.” A l’Évangile, le Seigneur proclame les quatre béatitudes (dans saint Luc) par lesquelles Il nous trace la voie de la sainteté. L’Évangile est aussi une belle image de la messe : “Jésus descend”, au Saint-Sacrifice, “de la montagne” ; la troupe de ses disciples vient à sa rencontre et il les guérit tous. C’est à nous que cela s’applique.
Dom Pius Parsch
[Mon bréviaire ayant été imprimé en 1955, quelques jours ou quelques semaines avant les premiers coups de pioche de la révolution liturgique – qui allaient supprimer la plupart des vigiles, j’ai toujours célébré ce jour la vigile de la Toussaint. Et, comme je l’ai déjà dit en d’autres années, je la garde d’autant plus que les moines du Barroux la gardent aussi. Et peut-être ailleurs, mais je n’ai que l’ordo du Barroux sous la souris…]
Commentaires
Il semblerait que seuls les moines du Barroux aient gardé la vigile de la Toussaint en France au 31 octobre. Les autres communautés de rite "extraordinaire" notent au 31 octobre "de la férie" pour se conformer à la lettre au missel qu'ils utilisent (1962 ou 1965). A confirmer
Les Vigiles sont/ étaient une belle préparation à la fête.