L’armée a finalement nommé Premier ministre l’économiste Hazem el Beblaoui. Elle l’avait déjà nommé vice-Premier ministre et ministre de l’Economie en 2011, mais il avait démissionné après le massacre des coptes.
Beblaoui (docteur en économie à la Sorbonne) a été (1995-2000) secrétaire exécutif de la commission sociale et économique des Nations unies pour l'Asie occidentale, puis conseiller du Fonds monétaire arabe à Abou Dhabi à partir de 2001.
Comme par hasard, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont aussitôt annoncé le déblocage d'une aide de huit milliards de dollars en faveur de l'Egypte. Et Hazem el Beblaoui devrait pouvoir conclure l’accord avec le FMI sur un prêt de 4,8 milliards de dollars, que Mohamed Morsi n’avait pas pu obtenir.
Donc tout va bien sur le plan de la finance internationale et de la gouvernance militaire.
Pour le reste c’est moins évident. Les « Rebelles », la coalition du Front de salut national, et évidemment les Frères musulmans, ont rejeté tant la « déclaration constitutionnelle » du président par intérim Adly Mansour que son « plan de transition »…
Le général Sissi (qui est pour l’heure le seul vrai chef) a mis en garde ceux qui voudraient « saper le difficile processus de transition »…