Si un homme est né d’une vierge, ce n’est point une chose au-dessus de notre croyance, quand nous voyons une pierre devenir une source d’eau vive, le fer perdre sa pesanteur et venir à la surface des eaux, un homme marcher sur les eaux. Si l’eau a pu porter un homme, une vierge n’aura-t-elle donc pu engendrer un homme, et un homme dont il est écrit : Le Seigneur leur enverra un homme qui les sauvera, et il le fera connaître aux Egyptiens ? Ainsi dans l’Ancien Testament une vierge servit de guide à l’armée des Israélites pour lui faire traverser la mer Rouge : dans le Nouveau une vierge devenue le temple où s’est opérée une génération céleste, a été choisie pour nous donner l’Auteur du salut.
Leçon des matines, tirée d’une lettre de saint Ambroise au pape Sirice, traduction du “Bréviaire monastique en latin et en français, à l’usage des religieuses bénédictines”, 1725.