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Sainte Julienne Falconieri

Sainte Julienne peut être considérée comme une seconde fondatrice de l’Ordre des Servîtes de la bienheureuse Vierge Marie ; les circonstances qui accompagnèrent sa dernière Communion ont enveloppé cette âme séraphique d’un parfum virginal, au point d’en faire l’une des figures les plus attirantes de l’hagiographie eucharistique. On sait en effet, par une ancienne tradition, que la sainte Hostie pénétra invisiblement dans la poitrine de la malade qui ne pouvait communier, car elle rejetait toute nourriture.

La messe est du Commun, sauf la première collecte qui est la suivante : « Seigneur qui, d’une façon merveilleuse, voulûtes réconforter par la nourriture eucharistique votre bienheureuse servante Julienne durant sa dernière maladie ; nous vous demandons par ses mérites que nous aussi, dans cette épreuve suprême, fortifiés par le même Sacrement, nous puissions arriver à la patrie céleste ».

De même que les païens mettaient dans la bouche des morts la monnaie destinée à payer le fret de la barque de Caron, ainsi, au IVe siècle, c’était déjà une ancienne tradition de l’Église romaine, confirmée par un grand nombre de textes des saints Pères, que de réconforter le dernier instant des fidèles par la nourriture eucharistique : Viaticum, que parfois l’on déposait même sur la poitrine des défunts. Par la suite, l’Église modifia cette discipline et déclara qu’il suffisait aux mourants de recevoir comme viatique cette Communion qui suit la Confession et l’Extrême-Onction, sans qu’il soit nécessaire de la renouveler au moment même du dernier soupir. Cette antique coutume romaine reflète cependant la foi énergique du premier âge patristique, où, en face du matérialisme païen, on voulait confesser solennellement le dogme de l’immortalité de l’âme et de la finale résurrection des corps, dont la divine Eucharistie est le gage.

Bienheureux cardinal Schuster

Commentaires

  • Elle rappelle cette émouvante histoire de la petite fille à qui l'on refusait la communion pour raison d'âge insuffisant. L'hostie s'échappa de la main du prêtre pour aller communier miraculeusement la petite. Comme, elle prolongeait un peu trop son action de grâce après la messe, on fut la trouver pour l'inviter à se lever. On s'aperçut alors qu'elle était morte...

  • Bien cher Denis Merlin votre commentaire a tourné tout cet après-midi dans ma tête...
    Je me suis donc plongé dans mes petites archives car j'étais certain d'avoir copié sur l'Evangile au Quotidien ou sur le Calendrier des Saints un article concernant cette jeune fille. Et j'ai trouvé. Il s'agit de la jeune Imelda Lambertini fêtée le 12 mai en même temps que St Pancrace.
    Je fais un copié-collé pour les lecteurs intéressés.
    Cordialement. EQT

    Bse IMELDA LAMBERTINI (Evangile au quotidien) (Sainte sur le calendrier des saints)
    Vierge
    (1322-1333)

    Sainte Imelda descendait de la noble famille des Lambertini. Née à Bologne en 1521, elle avait reçu au baptême le nom de Madeleine. Dès le berceau elle manifesta une intelligence précoce qui s'ouvrait naturellement aux lumières de la foi.
    On ne constata jamais en elle de difficulté à obéir, ni de ces caprices qui rendent pénible l'éducation des enfants. Au premier signe, Madeleine quittait le jeu le plus animé pour se mettre au travail. Elle s'était aménagé un petit oratoire qu'elle ornait de ses mains. Tout son bonheur consistait à s'y retirer pour prier.
    La splendeur de la maison paternelle pesait à cette âme qui comprenait déjà le néant des choses créées. Suivant un usage très ancien dans l'Église, on recevait parfois les enfants dans les monastères. Ils étaient revêtus de l'habit religieux, mais cela n'engageait en rien leur avenir et ces enfants n'étaient assujettis qu'à une partie de la Règle. A l'âge de dix ans, la petite Madeleine pria ses parents avec tant d'instance de lui octroyer cette grâce, qu'ils finirent par se rendre à ses désirs et l'emmenèrent chez les Dominicaines de Valdiprétra, près de Bologne.
    La jeune enfant prit l'habit avec joie et échangea son nom pour celui d'Imelda, qui signifie: donnée au monde comme du miel, sans doute à cause de sa douceur et de son extrême amabilité. Novice, elle voulut observer la Règle tout entière bien qu'elle n'y fut pas obligée. Sa constance au service de Dieu ne se démentit pas un instant, aucune austérité ne l'effrayait, et elle s'appliquait en tout à ressembler à Jésus crucifié.
    La sainte enfant passait des heures en adoration devant Jésus-Hostie, sans ressentir plus de lassitude que les anges devant Dieu. Durant le Saint Sacrifice de la messe, elle versait d'abondantes larmes, surtout lorsque les religieuses quittaient leurs stalles pour aller communier. Dans l'ingénuité de son amour, elle disait parfois: «Je vous en prie, expliquez-moi comment on peut recevoir Jésus dans son coeur sans mourir de joie.» Les religieuses étaient grandement édifiées de sa particulière dévotion envers le Saint Sacrement.
    C'était l'usage du pays de donner la première communion aux enfants qu'à l'âge de quatorze ans. Sainte Imelda, consumée par l'ardeur de ses désirs, suppliait d'être enfin admise à la sainte Table mais on ne croyait pas devoir faire exception pour la petite novice. Le jour de l'Ascension 1533, Imelda atteignit ses onze ans. De nouveau, elle conjura son confesseur de lui permettre de recevoir la sainte communion, mais ce dernier resta inflexible.
    L'enfant s'en alla à la chapelle en pleurant, afin d'y entendre la messe. Le Seigneur Jésus, si faible contre l'amour, ne put résister davantage aux voeux de cette âme angélique. Au moment de la communion, une hostie s'échappa du ciboire, s'éleva dans les airs, franchit la grille du choeur et vint s'arrêter au-dessus de la tête de sainte Imelda. Aussitôt que les religieuses aperçurent l'hostie, elles avertirent le prêtre du prodige. Lorsque le ministre de Dieu s'approcha avec la patène, l'hostie immobile vint s'y poser. Ne doutant plus de la Volonté du Seigneur, le prêtre tremblant communia Imelda qui semblait un ange plutôt qu'une créature mortelle.
    Les religieuses, saisies d'un étonnement inexprimable, restèrent longtemps à regarder cette enfant toute irradiée d'une joie surnaturelle, prosternée en adoration. Ressentant finalement une vague inquiétude, elles appelèrent Imelda, la prièrent de se relever, puis lui en donnèrent l'ordre. L'enfant toujours si prompte à obéir paraissait ne pas même les entendre. En allant la relever, les soeurs s'aperçurent avec stupéfaction qu'Imelda était morte: morte de joie et d'amour à l'heure de sa première communion.
    Cette petite sainte italienne a été surnommée: la fleur de l'Eucharistie. Elle est la patronne des premiers communiants.
    (Ajout sur EAQ: Imelda Lambertini a été béatifiée en 1826 per le Pape Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829) et a été déclarée Patronne des premiers communiants en 1910 par le Pape Saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) qui, cette année-là, décréta que les enfants pouvaient faire leur Première Communion à un âge plus précoce.)

    Tiré de Laure Conan, édition 1913, pp. 38-41 -- Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 208

  • Merci, cher Équation du temps. J'avais entendu son histoire dans un sermon de première communion. Le prêtre avait rassuré les premières communiantes sur leur sort après avoir communié, ce qui avait fait rire... L'histoire authentique est plus émouvante encore que celle que j'avais retenue, puisque c'est le prêtre qui s'aperçoit de la volonté de Dieu et qui s'y résout. Dieu veut passer par les hommes, c'est le "scandale de la médiation" qui est mieux respecté dans ce deuxième récit. Il n'a pas Dieu pour père, celui qui ne veut avoir les prêtres pour représentants de sa mère, l'Église, dispensatrice de la grâce pour mère (selon une citation adaptée de saint Augustin, sauf erreur).

  • Il y a un conflit de dates concernant le passage sur terre de cette petite sainte...

    1521-1533 http://www.magnificat.ca/cal/fran/05-12.htm

    1322-1333 http://fr.wikipedia.org/wiki/Imelda_Lambertini

    1521-1533 http://www.catholique-larochelle.cef.fr/Sainte-Imelda-Lambertini

  • Il semble que 1553 soit une erreur. C'est le 12 mai 1333 qu'Imelda a reçu cette communion et est morte, selon les sites dominicains et celui de l'église de Bologne où se trouve son tombeau.

    Merci de me faire connaître cette histoire que je ne connaissais pas.

    J'ai trouvé ce texte du P. Jean-Joseph Lataste, béatifié l'an dernier:

    http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2011/08/04/21734081.html

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