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Amnésie et langue de bois

La presse internationale salue la victoire, dès le premier tour, du mollah Hassan Rohani à l’élection présidentielle iranienne. Parce que, nous affirme-t-on, c’est un « modéré ». Et l’élection de ce « modéré » est une surprise, etc.

Peut-être que RTL dit quelque chose en soulignant que Hassan Rohani était le « favori des Occidentaux ».

Mais oui.

Mais alors ce n’est pas vraiment une surprise que les ayatollahs mettent comme président (euh, pardon, que le peuple choisisse démocratiquement) le « favori des Occidentaux »…

Un coup de provoc (Ahmadinejad), un coup de modération…

On a l’impression que les journalistes et les « experts » sont tous frappés d’amnésie. Ils ont oublié qu’avant le méchant Ahmadinejad (ouh, fais-moi peur), il y avait eu le gentil réformateur Khatami. Et qu’est-ce qui avait changé avec Khatami ? Strictement rien.

Et pourquoi ?

C’est le Hamas qui l’explique clairement : « Nos relations avec l'Iran sont celles entre un mouvement de résistance et un Etat. Un Etat qui est gouverné à un échelon politique plus élevé. Cet échelon n'a pas changé, il n'y a donc pas de raisons que nos relations changent. » Et le reste non plus.

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