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A propos de la Turquie

Les commentaires de la grosse presse sur ce qui se passe en Turquie sont d’une puérilité qui dépasse tout ce qu’on avait vu de la sorte jusqu’ici.

On s’enthousiasme des contestataires de la place Taksim et l’on s’étonne que le gouvernement puisse résister, au mépris de la démocratie.

Parce que sans doute n’a-t-on jamais vu un gouvernement « démocratique » résister, non pas à quelques milliers de contestataires, mais à des millions.

Puis l’on s’indigne de la répression, de l’usage de gaz lacrymogènes pour déloger les manifestants, signe d’une terrifiante dictature. (Fin de notre lune de miel avec les « islamistes modérés »...)

Parce que sans doute on n’a jamais vu de gouvernement « démocratique » utiliser des lacrymogènes pour déloger des manifestants.

Ou simplement reprendre légitimement le contrôle d’un lieu public.

Ce que l’on voit en Turquie est simplement l’illustration d’une réalité qui, forcément, fait et fera des étincelles. C’est qu’il y a deux Turquies, sur le plan humain comme sur le plan géographique : une Turquie européenne, c’est-à-dire européanisée, la Turquie urbaine qui vit globalement comme on vit à Paris, et une Turquie profondément orientale, islamique et de plus en plus islamique, vivant selon les traditions ancestrales du « crime d’honneur » et de la charia pour tous.

Tant qu’il en sera ainsi, le gouvernement de l’AKP ne craindra rien. Car, sur le plan humain comme sur le plan géographique, la Turquie occidentale est toute petite, et la Turquie orientale est ultra majoritaire : la « démocratie » dont se réclament les contestataires est donc le moyen le plus efficace pour garder au pouvoir les islamistes…

Commentaires

  • je crois qu'il faut être prudent sur ces événements de Turquie car malgré tout une intervention de l'armée est toujours possible.

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