Deux mois après l’assassinat en Inde du recteur du séminaire de Bangalore, la police n’a aucune piste. Elle a seulement déterminé qu’il y avait eu trois agresseurs et que ce n’était pas un meurtre crapuleux. Et elle est arrivée à la conclusion qu’elle ne pouvait pas résoudre l’enquête, selon la presse. Mais les chrétiens sont indignés, et l’archevêché de Bangalore relaye cette indignation. Or le séminaire est un séminaire pontifical : il dépend de Rome. Et Rome, par l’entremise du nonce apostolique, a fait pression, sans trop de discrétion, sur les autorités du Karnataka, pour que l’enquête ne soit pas enterrée. « Nous avons reçu des ordres de nos supérieurs nous intimant de presser l’enquête », a déclaré un responsable de la police judiciaire de l’Etat. « Ils avaient reçu des pressions eux-mêmes de la part du ministre de l’Intérieur K. J. George après que l’ambassadeur du Vatican se soit entretenu avec certains hommes politiques haut placés. » Il est aujourd’hui question de transférer le dossier au Bureau central d’enquête ou CBI, l’organe fédéral d’enquête criminelle. Initiative fortement « recommandée » par le Saint-Siège…