« Ou souffrir, ou mourir », disait sainte Thérèse dans son carmel espagnol. Gagne petit, pour Marie-Madeleine de Pazzi, qui lança : « Souffrir, ne pas mourir. » Où l’on voit que la furia italiana peut aller plus loin que la furia española… mais en approchant dangereusement les limites de la psychiatrie. Car si Marie-Madeleine de Pazzi croyait pouvoir faire plus fort que sainte Thérèse, il n’en demeure pas moins qu’elle est morte… Et même qu’elle est morte jeune… Et qu’une fois morte elle ne souffrait plus…
Bref tout cela est assez dérisoire. Et l’on aura compris que sainte Marie-Madeleine de Pazzi n’est pas vraiment de ma paroisse. Pire encore est la révérence qu’on lui fait parce qu’elle fit vœu de chasteté à l’âge de 10 ans, ce qui est tout simplement idiot.
Il n’en demeure pas moins qu’elle est une véritable sainte, parce que l’Eglise le dit, et parce qu’elle souffrit vraiment pendant cinq ans d’une nuit mystique, avant de souffrir physiquement pendant trois ans de la tuberculose qui allait l’emporter.
Son corps resté intact repose dans son couvent de Florence qui est devenu le séminaire.
Commentaires
c'est une info que j'effacerais si j'étais vous, cher Yves Daoudal. Ou plutôt, ce n'est pas l'info qu'il faudrait supprimer mais la façon ironique de traiter une sainte qui fit ce que firent d'autres âmes admirables, vrais disciples du Christ, ayant eu des charismes étonnants qui ne sont pas forcément à suivre (ex : Saint Benoît-Joseph Labre ne se lavant pas par sacrifice); certaines de leurs promesses ne furent peut-être pas directement inspirées par Dieu au départ, mais elles étaient inspirées par l'amour... A quel âge, au fait, Ste Thérèse de l'E. Jésus fit-elle vœu de virginité ?
Entendre de votre part "MM de Pazzi n'est pas de ma paroisse" me fait aussi mal que la remarque de Mauriac que j'ai toujours trouvé à la limite du blasphématoire, à propos de "Pie X, un saint qui n'était pas de [sa] paroisse".