Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pentecôte

La sainte Église célèbre aujourd’hui l’heure de Tierce avec une solennité particulière, afin de se maintenir dans un rapport plus intime avec les heureux habitants du Cénacle. Elle a même choisi cette heure, dans tout le cours de l’année, comme la plus propice pour l’offrande du saint Sacrifice, auquel préside l’Esprit-Saint dans toute la puissance de son opération. Cette heure de Tierce, qui répond à neuf heures du matin selon notre manière de compter, est remarquable chaque jour par une invocation au Saint-Esprit formulée dans une Hymne de saint Ambroise ; mais aujourd’hui ce n’est pas l’Hymne ordinaire de Tierce que l’Église adresse au divin Paraclet ; c’est le cantique si mystérieux et si grandiose que le IXe siècle nous a légué, en nous transmettant la tradition qui donne Charlemagne pour auteur de cette œuvre sublime. La pensée d’en enrichir l’Office de Tierce au jour de la Pentecôte appartient à saint Hugues, abbé de Cluny au XIe siècle ; et cette pratique a semblé si belle, que l’Église Romaine a fini par l’adopter dans sa Liturgie. De là est venu que dans les Églises même où l’on ne célèbre pas l’Office canonial, on chante du moins le Veni creator avant la Messe du jour de la Pentecôte. A cette heure si solennelle, aux accents inspirés de cette Hymne si tendre à la fois et si imposante, l’assemblée des fidèles se recueille ; elle adore et appelle l’Esprit divin. A ce moment, il plane sur tous les temples de la chrétienté, et descend invisiblement dans tous les cœurs qui l’attendent avec ferveur. Exprimons-lui le besoin que nous éprouvons de sa présence, le suppliant de demeurer en nous, et de ne jamais s’en éloigner. Montrons-lui notre âme marquée de son sceau ineffaçable dans le Baptême et dans la Confirmation ; prions-le de veiller sur son œuvre. Nous sommes sa propriété ; qu’il daigne faire en nous ce que nous le prions d’y accomplir ; mais que notre bouche parle avec sincérité, et souvenons-nous que pour recevoir et conserver l’Esprit-Saint, il faut renoncer à l’esprit du monde ; car le Seigneur a dit : « Nul ne peut servir deux maîtres ».

Dom Guéranger

venicreator.jpg

 

Commentaires

  • C'est aussi la St Célestin et le 19 mai 2008 vous écriviez:
    "...En juillet 1294 les cardinaux allèrent le chercher pour le faire pape. Il y avait 27 mois que le siège apostolique était vacant, et les cardinaux avaient fini par se dire qu’un saint ferait l’affaire. Pietro fut donc sacré évêque et couronné pape, sous le nom de Célestin V, malgré sa volonté. Il n’était pas du tout préparé à une telle tâche, et il fut effrayé par les intrigues politiques qui se tramaient à Rome. Au bout de cinq mois il démissionna et retourna à sa chère solitude..."
    En 2013 ...Nihil novi sub sole

  • Bonne fête mr Daoudal
    de Pentecôte et de St Yves
    Continuez...
    père Claude Proux

  • bonne fête Yves !

  • Bonsoir,
    Et le voilà avec sa traduction en français:

    VENI CREATOR
    Latin
    Veni, creator, Spiritus,
    Mentes tuorum visita,
    Imple superna gratia
    Quae tu creasti pectora.
    Qui diceris Paraclitus,
    Altissimi donum Dei.
    Fons vivus, ignis, caritas
    Et spiritalis unctio.
    Tu septiformis munere,
    Digitus paternae dexterae.
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.
    Accende lumen sensibus
    Infunde amorem cordibus,
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.
    Hostem repellas longius
    Pacemque dones protinus;
    Ductore sic te praevio
    Vitemus omne noxium.
    Per te sciamus da Patrem,
    Noscamus atque Filium;
    Teque utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.
    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito
    In saeculorum saecula.
    Amen.
    Que DIEU nous bénisse
    Maranatha !
    Merci !
    JFL
    Français
    Viens, ESPRIT-SAINT Créateur nous visiter,
    Viens éclairer l'âme de tes fils,
    Emplis nos cœurs de grâce et de lumière
    Toi qui créas toute chose avec Amour,
    Toi le don, l'envoyé du DIEU Très-Haut.
    Tu t’es fait pour nous le défenseur
    Tu es l'Amour, le Feu, la source vive,
    Force et douceur de la grâce du Seigneur.
    Donne-nous les sept dons de Ton Amour.
    Toi le doigt qui œuvre au Nom du Père,
    Toi dont Il nous promis le règne et la venue
    Toi qui inspire nos langues pour chanter.
    Mets-en nous Ta clarté,
    Embrase-nous,
    En nos cœurs répands l'Amour du Père,
    Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse,
    Et donne-nous Ta vigueur éternelle !
    Chasse au loin l'Ennemi qui nous menace,
    Hâte-Toi de nous donner la paix ;
    Afin que nous marchions sous Ta conduite,
    Et que nos vies soient lavées de tout péché.
    Fais-nous voir le visage du Très-Haut,
    Révèle-nous celui du Fils,
    Et Toi l'ESPRIT-SAINT commun qui les rassemble,
    Viens en nos cœurs qu’à jamais nous croyons en Toi
    Gloire à DIEU le Père qui est dans les Cieux,
    Gloire au Fils qui monte des enfers,
    Gloire à l'ESPRIT-SAINT, Esprit de Force et de Sagesse,
    Pour les siècles des siècles.
    Amen.

  • Bizarre; on me fait remarquer que "digitus paternae dexterae" a été modifié dans la version affichée ici, et je vois qu la typographie est différente.

  • Votre "on" est très perspicace. Je n'avais pas remarqué.

    Cela vient du fait que la page a été composée avec la version de l'hymne révisée par Urbain VIII. Donc avec "digitus paternae dexterae". Mais qu'elle a été modifiée depuis la réforme liturgique qui a repris les anciennes formes des hymnes. Donc "dextrae Dei digitus", qui est toujours resté dans le bréviaire monastique puisque les moines avaient rejeté les tripatouillages d'Urbain VIII.

    (Ah, si toute la réforme liturgique avait été faite de cette manière...)

    Le début de la deuxième strophe est curieux, car il mélange les deux versions. La version authentique dit:

    Qui Paraclitus diceris
    Donum Dei altissimi

    Et celle d'Urbain VIII:

    Qui diceris Paraclitus
    Altissimi donum Dei.

    On n'a rétabli que le deuxième vers. (Mais peut-être le premier vers est-il une variante attestée.)

  • Le maître d'œuvre de l'hymnaire de la Liturgia Horarum, le bénédictin Anselmo Lentini (+1989) explique dans l'édition critique de tous les hymnes que bien que la leçon originelle donne "Qui Paraclítus...", on a préféré la leçon d'Urbain VIII à cause de l'accent tonique, car elle respecte la métrique latine (cf. Te decet hymnus - L'innario della "Liturgia Horarum", Typis polyglottis vaticanis, 1984, p. 130).

  • Merci pour cette hilarante précision: on ne peut pas s'empêcher de bidouiller dans tous les sens. Et tout cela pour rien, puisque la Liturgia horarum est conçue pour être dite en langue vulgaire et que dans les versions en langue vulgaire les hymnes latines, par définition, ont disparu...

Les commentaires sont fermés.