Le gouvernement irlandais a fini par se mettre d’accord hier soir sur un projet de loi, dont le ministre de la Santé ne voulait pas, concernant l’avortement.
Ce projet de loi, que les Irlandais appellent "the X case bill", vise essentiellement à mettre la loi irlandaise en conformité avec l'arrêt de la Cour suprême de 1992, sur le « X case », qui disait que l'on doit permettre l'avortement d'une femme qui menace de se suicider.
Il définit trois cas. Lorsqu’il y a risque de mort immédiat pour la femme enceinte, un médecin doit donner l’autorisation d’avorter. Lorsqu’il y a urgence, en cas d’accident ou de maladie, pour sauver la vie de la femme enceinte, il faudra l’avis de deux médecins. Et en cas de risque de suicide de la femme enceinte, il faudra l’avis de trois médecins (un gynécologue et deux psychiatres).
Ce projet de loi est la réponse du gouvernement irlandais à l'énorme pression internationale qui a suivi l'affaire Savita. On peut considérer qu'il s'agit d'un premier pas vers la légalisation de l'avortement. On peut aussi considérer que c'est une concession cosmétique qui verrouille la protection de la vie. Le Premier ministre martèle que cette loi de « protection de la vie pendant la grossesse » (c’est son intitulé officiel) ne changera rien à la situation actuelle.
Commentaires
Un avis informé (et très inquiet) ici : http://spuc-director.blogspot.fr/2013/05/irish-abortion-bill-worse-than-britains.html