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Retour aux années 70…

Extrait de Réclamation au Saint-Père, de Jean Madiran (1974) :

Le grand dessein qui préside à cette dilapidation contre laquelle nous réclamons et qui frappe l’Eglise militante d’une effroyable stérilité, c’est la fondation de l’Eglise des pauvres.

Lorsqu’on nous raconte (et le pape lui-même à propos du latin) qu’il faut bien se séparer de certaines richesses (trop) somptueuses en raison de ce grand dessein, nous faisons nôtre la véhémente réponse de l’abbé Berto :

« Qui leur a dit que les pauvres n’ont que faire de beauté ? Qui leur a dit que le respect des pauvres ne demande pas qu’on leur propose une religion belle, comme on leur propose une religion vraie ? Qui les rend si insolents envers les pauvres que de leur refuser le sens du sacré ? »

*

N.B. Extrait d'une lettre de l'abbé Berto (juin 1956):

J'ai cinquante-cinq ans, j'ai derrière moi trente années d'un ministère que Dieu a voulu sinon fécond, je n'en sais rien, du moins presque entièrement employé au service des plus pauvres parmi le peuple; ce sont eux que je ne veux pas voir spoliés du patrimoine de beauté de l'Eglise, leur seule richesse ici-bas, leur unique mais légitime et glorieux héritage. Je défends: leur droit baptismal à l'or pur, contre les colporteurs, bien intentionnés ou non, qui leur refilent de la pacotille.

Commentaires

  • ...il vous restera encore à démontrer qu'une croix en fer est forcément laide, et que le style baroque ou la pompe propre aux derniers siècles est forcément l'achétype de toute beauté.


    Vous pourrez, sur votre lancée, continuer pour nous expliquer si une nef cistercienne, dans son dépouillement et sa sobriété, est forcément laide comparée à une basilique baroque ou à un autel sulpicien.


    Ou alors, vous pourrez prendre le temps d'un peu de recul, et, sans pour autant tout jeter aux orties, admettre qu'une certaine esthétique, une certaine pompe puisse être propre à une époque mais ne pas forcément correspondre à une autre, peut être amenée à évoluer sans que cela implique forcément de tout rendre laid,

    et que, non, Rome ne tombe pas aux mains des barbares sous prétexte que quelques instruments ou protocoles utiles (ou non) en leur temps mais absolument pas nécessaires ni inamovibles se trouvent un brin boulversés.



    Bientôt vous allez nous déclarer le pape hérétique parce qu'il ne porte rien qui soit fourré d'hermine...


    (et, soit dit en passant, et plus grave : ne tombez-vous pas en plein dans le piège de ceux qui, justement, voulait d'emblée opposer le nouveau pape et son prédécesseur dans l'esprit du public, en jouant justement l'insistance sur le thème du "pape des pauvres" ?)

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