Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mercredi de la troisième semaine de carême

Audite et intelligite traditiones quas Dominus dedit nobis.

Écoutez et comprenez les traditions que le Seigneur nous a données.

Telle est aujourd’hui l’antienne du Benedictus. A priori on pourrait penser que c’est une citation de Moïse, en rapport avec l’“épître” de ce jour (la révélation du Décalogue), mais on ne la trouve pas dans le Pentateuque. On constate d’ailleurs à cette occasion que le mot « tradition » ne figure pas dans le Pentateuque.

Et le propos paraît paradoxal, le jour même où Jésus dans l’évangile s’en prend aux traditions des juifs, ce qui est souligné par l’antienne du Magnificat :

Non lotis manibus manducare, non coinquinat hominem.

Ne pas s’être lavé les mains pour manger, cela ne souille point l’homme.

Si l’on regarde de plus près, on voit que Jésus relativise ou dénonce des traditions humaines (et hypocrites), alors que l’antienne du Benedictus parle des traditions que Dieu nous a données. Ces traditions véritables, c’est la transmission des commandements de Dieu. « Pourquoi violez-vous le commandement de Dieu, à cause de votre tradition ? (…) Vous avez annulé le commandement de Dieu par votre tradition. »

Dans l’antienne, le mot « tradition » est au pluriel. On peut remarquer que c’est également le cas dans le décret de la quatrième session du concile de Trente sur le canon des Ecritures, où l’on s’attendrait à trouver la Tradition mise en perspective avec la Sainte Ecriture. Peut-être aurait-on dû garder cette formulation, pour distinguer la Tradition, qui est tout l’ensemble de ce que transmet l’Eglise, des traditions parallèles aux livres saints. Quoi qu’il en soit, il s’agit de traditions qui viennent de Dieu, et non des hommes.

Les commentaires sont fermés.