Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La barbarie à nu

Le Dr Carlos Morin, qui encourait 273 ans de prison pour 89 avortements tardifs illégaux, été acquitté, nous apprend Jeanne Smits. Les avortements n’étaient pas illégaux, a décidé le tribunal de Barcelone, puisque les femmes qui venaient avorter venaient de leur plein gré.

Pour que ces avortements fussent légaux, il fallait en outre que fût attesté que la poursuite de la grossesse constitue un risque physique ou psychologique pour la mère. A la clinique du Dr Morin on distribuait simplement des attestations de psychiatres qui n’avaient jamais vu la femme dont ils étaient censés parler. Ce ne sont que des irrégularités administratives, pour le tribunal.

Ceci confirme que la dépénalisation de l’avortement pour risques psychiques est en fait une dépénalisation totale de l’avortement. C’est pourquoi, si dans le principe la loi de 2010 est pire que la loi antérieure puisqu’on passe de la dérogation au droit à l’avortement, dans les faits elle est moins meurtrière puisqu’elle limite le délai pour avorter. D’ailleurs, avec cette loi, les avortements du Dr Morin deviennent incontestablement illégaux.

On remarque aussi dans le compte rendu de Jeanne Smits comment les juges d’un pays qui fut catholique peuvent évoquer froidement, de façon strictement juridique, la question des broyeurs de fœtus, comme s’il s’agissait d’un problème de fabrication de pâté.

Les commentaires sont fermés.