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C’est l’oubli de Dieu qui engendre la violence

Extrait du discours des vœux de Benoît XVI au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.

L’Évangile de Luc relate que, dans la nuit de Noël, les bergers entendent les chœurs angéliques qui glorifient Dieu et invoquent la paix sur l’humanité. L’Évangéliste souligne ainsi l’étroite relation entre Dieu et le désir ardent de l’homme de tous les temps de connaître la vérité, de pratiquer la justice et de vivre dans la paix. Aujourd’hui, on est quelquefois amené à penser que la vérité, la justice et la paix sont des utopies et qu’elles s’excluent mutuellement. Connaître la vérité semble impossible et les efforts pour l’affirmer semblent souvent aboutir à la violence. D’autre part, selon une conception désormais diffuse, l’engagement pour la paix ne consiste que dans la recherche de compromis qui garantissent la cohabitation entre les peuples ou entre les citoyens à l’intérieur d’une Nation. Dans l’optique chrétienne, au contraire, il existe un lien intime entre la glorification de Dieu et la paix des hommes sur la terre, si bien que la paix ne vient pas d’un simple effort humain, mais participe de l’amour même de Dieu. Et c’est justement l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence. En effet, quand on cesse de se référer à une vérité objective et transcendante, comment est-il possible de réaliser un dialogue authentique ? Dans ce cas, comment peut-on éviter que la violence, déclarée ou cachée, ne devienne la règle dernière des rapports humains ? En réalité, sans une ouverture transcendante, l’homme devient facilement la proie du relativisme et, ensuite, il réussit difficilement à agir selon la justice et à s’engager pour la paix.

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