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Ce n’est donc pas encore le temps d’appliquer le concile…

Le pape Benoît XVI a ordonné quatre évêques, et même archevêques, le jour de l’Epiphanie. Certes le pape fait ce qu’il veut. Mais force est de constater que ces quatre nouveaux archevêques sont des fonctionnaires du Vatican, ce qui ne correspond en rien à ce qu’est un évêque selon la tradition de l’Eglise, fortement réaffirmée au concile Vatican II dans la constitution dogmatique Lumen gentium et dans le décret qui concerne précisément « la charge pastorale des évêques ». A savoir la triple charge qui leur est confiée par le Christ et qu’ils doivent exercer sur la portion du peuple de Dieu qui leur est confiée et qui s’appelle un diocèse. Aucun des quatre archevêques ordonnés par le pape n’aura de diocèse. Autrement dit on continue d’ignorer l’enseignement du concile, et l’on fait du sacrement qui est « la plénitude du sacrement de l’ordre », « la réalité totale du ministère sacré », un colifichet pour honorer de bons serviteurs. Car la collégialité, également fortement affirmée par le concile, ne suffit assurément pas à justifier la consécration d’évêques sans diocèses.

Ceci concerne les quatre nouveaux archevêques, mais tout particulièrement Mgr Georg Gänswein.

Car si le pape, dans son homélie, a, forcément, zappé l’essentiel de ce qui concerne les trois charges qui caractérisent vraiment l’évêque, il a eu cependant de fortes paroles sur le fait que l’évêque est amené à se trouver en conflit avec les opinions dominantes, et que l’évêque doit avoir le courage de contredire ces opinions. Et de rappeler l’exemple des apôtres qui flagellés sur ordre du sanhédrin, « repartaient tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des humiliations pour le nom de Jésus ». Or si cela peut plus ou moins concerner un chef de dicastère ou (plutôt moins que plus) un nonce apostolique, le secrétaire particulier du pape échappe totalement aux critiques du monde, et sa mission, qui est la plus confidentielle qui soit dans l’Eglise, n’est pas de contredire quelque opinion que ce soit.

Donc, je ne comprends pas…

 

Commentaires

  • Il faut éviter ce défaut des gens qui aiment tellement l'Eglise qu'ils s'imaginent qu'elle doit faire ce qu'ils veulent puisqu'ils l'aiment tellement !

    L'Eglise est un don de Dieu, un don gratuit, un don de miséricorde, un don par lequel Dieu nous parle et nous régit. Ce n'est pas une association des amis de Jésus. C'est un mystère de foi auquel nous adhérons en faisant usage du droit naturel dont tout homme est titulaire et qu'il peut opposer à tout homme et toute institution : la liberté religieuse, même droit qui La protège.

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